La Chambre des conseillers a annulé, lundi 2 décembre, un amendement proposé par les groupes de la majorité à la Chambre des représentants dans le cadre du projet de loi de finances pour l'année 2025, après un article sur le sujet publié dans nos colonnes le 29 novembre. Cet amendement prévoyait une baisse substantielle des droits de douane sur les importations de miel conditionné en contenants de plus de 20 kilogrammes, les ramenant de 40 % à 2,5 %. Lire : Baisse massive des droits d'importation sur le miel : le député du RNI Abdelkrim Zemzami a-t-il butiné trop près de la ruche ? Ce revirement s'est concrétisé lors de la réunion de la commission des finances, de la planification et du développement économique de la chambre haute, où Fouzi Lekjaâ, ministre délégué chargé du budget, a validé un amendement proposé par le groupe de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Cette révision, approuvée à la majorité par les conseillers, s'orientait vers la suppression de cette baisse des droits de douane, qui a provoqué une vive controverse. Le groupe de la CGEM a justifié sa démarche en expliquant que «l'amendement entériné vise à préserver la protection de la production nationale de miel, principalement assurée par les coopératives.» Selon le patronat marocain, le maintien des droits de douane élevés s'avère nécessaire pour «répondre aux contraintes et aux défis auxquels le secteur est confronté et éviter que le miel importé, vendu à des prix compétitifs, ne domine le marché national.» Des données rapportées par Barlamane.com. Ce débat sur les droits de douane applicables au miel a suscité de vives de grands débats, alimentés par les critiques de l'opposition qui a insinué que des intérêts privés seraient en jeu, affirmant qu'un investisseur proche de Aziz Akhannouch (en l'occurrence Abdelkrim Zemzami) commercialiserait du miel importé sur le marché national et dominerait les circuits d'approvisionnement, un état de fait considéré comme un «conflit d'intérêts».