Le groupe du Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition) à la Chambre des représentants, a appelé le gouvernement à éviter de s'en prendre aux institutions constitutionnelles et aux organes officiels de gouvernance. Lors de la séance plénière consacrée à l'examen et au vote du projet de loi de finances 2025, le PPS a rappelé que ces institutions, telles que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et l'Instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption (INPPLC), exercent leur mission en toute impartialité, quel que soit le gouvernement en place. Cette déclaration intervient après que l'exécutif a critiqué deux récents rapports émis par ces entités. Par ailleurs, le député a vivement remis en question la pertinence avec laquelle le gouvernement accorde des subventions et des avantages fiscaux et douaniers à une minorité sans retombées concrètes sur le quotidien des citoyens. Il a notamment évoqué les transporteurs et les importateurs de bovins et d'ovins, tout en déplorant l'absence de plafonnement des prix, la permissivité envers les pratiques spéculatives et le manque de régulation des marges bénéficiaires. Il a également dénoncé le refus du gouvernement d'alourdir la fiscalité des acteurs des secteurs des hydrocarbures et des télécommunications. Sur le volet social, le PPS a critiqué l'échec du gouvernement dans la généralisation de la couverture médicale. Selon lui, sept millions de travailleurs indépendants et de personnes jugées solvables par l'exécutif restent exclus de ce système, tandis que le taux de recouvrement des cotisations plafonne à 36 %. Il a aussi exprimé des craintes quant au risque que le secteur privé de la santé devienne le principal bénéficiaire de ce chantier social, au détriment de la réforme des hôpitaux publics.