La cour d'appel de Rabat a condamné, le 21 octobre, six membres des forces auxiliaires à 20 ans de réclusion criminelle pour des faits de corruption et d'exportation de drogues, a-t-on appris de sources médiatiques. La peine s'accompagne d'une amende de 100 000 dirhams chacun ainsi qu'un dédommagement pour la partie civile estimé à 27 millions de dirhams. Dans une affaire similaire, le tribunal a également prononcé des peines de dix ans d'emprisonnement contre cinq autres éléments du même corps, opérant à Nador, accusés d'avoir divulgué des informations sensibles et d'avoir pris part à l'organisation de l'opération de contrebande de stupéfiants vers l'étranger. Selon des sources judiciaires, les mis en cause faisaient partie d'un réseau militaire, en charge de la surveillance des frontières, qui a fermé les yeux sur d'importantes opérations de contrebande de drogue. Ils ont été arrêtés, accusés d'avoir aidé et participé au transfert illégal de stupéfiants hors du territoire national. Le ministère public a confié au juge d'instruction la mission de poursuivre les enquêtes relatives aux crimes financiers, à l'abus de pouvoir et à la mauvaise gestion des fonds publics, qui pourraient s'ajouter aux charges pesant sur les accusés. Ces derniers risquent des peines supplémentaires, selon les mêmes sources. Par ailleurs, plusieurs autres militaires sont actuellement jugés dans le cadre d'affaires similaires, témoignant de l'étendue des réseaux impliqués dans ces activités illicites.