Un colonel des renseignements militaires a été récemment déféré devant le parquet général du tribunal militaire de Rabat. Il est accusé d'avoir facilité l'accès du territoire marocain à des trafiquants de drogue. Le juge d'instruction près la Cour martiale de Rabat a récemment déféré devant le parquet général du même tribunal un colonel des renseignements militaires afin de fixer la date de son procès. Cet officier qui était chargé des caméras de surveillance dans la bande frontalière entre le Maroc et l'Algérie est accusé d'avoir enfreint des consignes militaires générales, rapporte Assabah dans son édition du jeudi 3 août 2017. Selon le journal, le mis en cause est soupçonné d'avoir intentionnellement orienté les caméras dans la mauvaise direction. Objectif: « faciliter l'accès du territoire marocain à des trafiquants de drogue ». C'est en tout cas ce que suspectent très fortement les enquêteurs. Des sources bien informées citées par le quotidien précisent que le colonel a déjà passé deux mois de détention provisoire dans l'aile militaire de la prison locale de Salé sur ordre du juge d'instruction, dans l'attente de sa première audience devant le tribunal militaire conformément à l'article 196 de la loi martiale. La même source rappelle que le prévenu a été épinglé après la visite-surprise d'une commission d'inspection dans le poste-frontière entre le Maroc et l'Algérie en mai dernier. Et ce, après avoir reçu des informations confidentielles l'accablant, notamment la découverte de traces de pas humains et de véhicules. Le prévenu est ainsi présumé impliqué dans des opérations de contrebande de stupéfiants et de passages clandestins de réfugiés syriens et de ressortissants subsahariens.