Le tribunal militaire algérien a émis quatre mandats d'arrêt internationaux contre l'ancien commandant de la gendarmerie nationale, le général de brigade Ghali Belkecir, à la lumière de sa présumée implication dans trois affaires de corruption, alors qu'il affronte des accusations de haute trahison dans la quatrième affaire. Des médias locaux ont indiqué que plusieurs officiers de différents grades militaires sont également impliqués dans les affaires qui ont été déférées au tribunal militaire. Des sources ont ajouté que le juge d'instruction du tribunal militaire de Blida a conclu que Belkecir était l'accusé principal dans les quatre affaires, après avoir interrogé des agents et des éléments de sécurité arrêtés dans diverses affaires de corruption. Le tribunal militaire a émis des mandats d'arrêt internationaux contre Belkecir le 11 août 2020 pour haute trahison. Le ministère algérien de la Défense a confirmé dans un communiqué que le premier assistant à la retraite Guermit Bounouira, le major Darwish Hicham et le général de brigade à la retraite Belkecir sont accusés de haute trahison. Ils font également face à des accusations liées à l'acquisition d'informations et de documents confidentiels en vue de les fournir à des pays étrangers. Le site Maghreb Intelligence a confirmé que Belkecir, qui a quitté le pays avec sa femme (un juge) et ses enfants en Espagne, négociait avec les services de renseignement occidentaux, en particulier les services de renseignement espagnol et français, pour lui accorder, ainsi qu'à sa famille, l'asile politique. Le 30 juillet 2020, les autorités turques ont livré Bounouira à l'Algérie après qu'il a fui le pays pour échapper aux accusations d'abus de pouvoir pour s'enrichir, et pour possession illégale de biens immobiliers à l'intérieur et à l'extérieur de l'Algérie. Bounouira, qui a pris en charge le bureau de feu le général Ahmed Gaid Salah, a été décrit comme le confident le plus proche du défunt ex-homme fort de l'Algérie. Des médias ont confirmé à l'époque que Bounouira faisait face à des accusations importantes liées à la fuite de documents et d'informations confidentiels du siège du ministère algérien de la Défense. La France a officiellement approuvé l'accord judiciaire signé avec l'Algérie en 2009 concernant l'extradition des personnes recherchées. Dix ans après, le 27 janvier 2019, l'Algérie a signé un nouvel accord de coopération avec la France relatif à l'extradition de personnes recherchées entre les deux pays.