L'Union marocaine du travail (UMT, indépendante) a critiqué la «mainmise» du gouvernement sur la discussion du projet de loi organique relatif au droit de grève avant d'avoir obtenu un consensus avec les syndicats. Selon nos informations, la réunion de la commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants, prévue mercredi 23 octobre en présence du ministre de l'insertion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younès Sekkouri, a été officiellement reportée. Selon le site officiel de la chambre basse, cette réunion devait «s'atteler sur une discussion détaillée du projet de loi organique n° 97.15, qui définit les conditions et les modalités d'exercice du droit de grève.» M. Sekkouri est accusé d'«entraver un accord» établi entre la présidence du gouvernement et les centrales syndicales concernant la discussion de ce projet de loi avant son examen par la commission concernée. Il a déclaré que «les décisions relatives à la programmation des lois sont prises par le gouvernement sous la direction directe d'Aziz Akhannouch.» Il a souligné que «le projet a fait l'objet de consultations approfondies avec les centrales syndicales les plus représentatives et que ces consultations seront élargies pour inclure les syndicats non représentés dans le dialogue social.» M. Sekkouri a ajouté que «le gouvernement souhaite démontrer lors de la discussion détaillée du projet de loi organique relatif au droit de grève, qu'il adhère aux orientations exprimées par le Conseil national des droits de l'homme concernant ce projet», affirmant qu'il existe une «volonté réelle de promulguer cette loi», qui contribuera «à renforcer la transparence en matière de critères de représentation syndicale et à renforcer la protection légale des individus exerçant leur droit d'appartenance syndicale», bien que les autres partenaires sociaux contestent les intentions de M. Sekkouri. Ce dernier a révélé que le retard qu'accuse la validation du projet de loi était dû à un «souci de mécanisme : les lois qui devaient être promulguées en priorité, conformément aux concertations entre le gouvernement et les syndicats lors du dialogue social en 2022.»