Anouar Malek, opposant et ancien officier algérien, a fait état d'une tentative d'enlèvement visant Hichem Aboud, «orchestrée par les services de renseignement algériens en complicité avec une organisation terroriste établie en Espagne.» Dans un enregistrement vidéo d'une durée de dix-huit minutes diffusé sur sa chaîne YouTube, M. Malek a affirmé avoir établi un contact direct avec M. Aboud, «qui se porte bien à l'heure actuelle.» Dans ce contexte, Hichem Abboud a précisé que l'affaire est désormais entre les mains de la justice espagnole. Il a également indiqué «qu'il n'avait plus accès à ses comptes et chaînes sur les réseaux sociaux et qu'il avait perdu son ordinateur ainsi que ses téléphones portables lors de cette tentative d'enlèvement», accusant sans réserve «les services de renseignement algériens d'être à l'origine de cette opération.» Selon ses dires, cette tentative aurait été menée dans le cadre d'un accord entre les services de renseignement algériens, qualifiés de «terroristes», et une organisation criminelle internationale opérant en Espagne. Il a souligné qu'à l'exception du régime algérien, «aucune autre entité ne serait en mesure de débourser des sommes considérables pour orchestrer son enlèvement et son extradition vers l'Algérie.» Par ailleurs, M. Malek a annoncé qu'il aura lundi 21 octobre à 20 heures, un entretien avec M Aboud, où celui-ci «devrait fournir des éclaircissements sur la tentative de son enlèvement, précisant qu'il se trouve actuellement en lieu sûr en Espagne.» Pour rappel, un tribunal d'Alger a émis en 2021 quatre mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de quatre opposants établis à l'étranger, parmi lesquels Hichem Aboud (69 ans), poursuivis pour «adhésion à un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et l'unité nationale, financement d'un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et blanchiment d'argent dans le cadre d'une bande criminelle», selon Alger sans mentionner le nom du groupe incriminé. Hichem Aboud, très prolifique sur les réseaux sociaux et qui se présente comme un ancien membre des services secrets algériens, a été condamné la même année à sept ans de prison par contumace. Il a fui l'Algérie via la Tunisie en août 2013 alors qu'il était sous le coup d'une interdiction de sortie du territoire national. Il vivait ces dernières années en France.