Pour mettre la main dessus, des mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de plusieurs activistes établis à l'étranger, accusés notamment d'appartenir à un «groupe terroriste», ont été émis par la justice algérienne. Anouar Malek, opposant algérien et ancien membre de la mission d'observateurs de la Ligue arabe en Syrie a été interpellé en Turquie le 30 septembre. Comme nous l'avions annoncé, la convention d'extradition entre l'Algérie et la Turquie, grâce à laquelle les deux pays «s'engagent à se livrer réciproquement les personnes poursuivies ou condamnées par leurs autorités judiciaires compétentes», pourrait être activée dans le cas de M. Malek. «J'ai été victime d'un traquenard tissé par les services de renseignements algériens et des réseaux mafieux à Istanbul ayant des tentacules au sein des services secrets turcs. Le plan consistait à m'enlever à l'intérieur de l'avion turc. Le tout sous couvert d'une accusation sordide de présentation d'un danger à la sécurité nationale turque. Louange à Dieu qui m'a sauvé des griffes de ces criminels en échappant à une extradition vers l'Algérie.» Selon les informations de Barlamane.com, la Direction générale de la sécurité intérieure (DSI), la Direction générale de la documentation et de la sécurité (DDSE) ainsi que la Direction générale du renseignement technique (DRT) ont activé leurs relais en Turquie pour tenter de s'en prendre à M. Malek, en vain. Le régime algérien a ratifié plusieurs traités d'extradition , dont un avec Ankara, des textes qu'il veut notamment utiliser pour accélérer le retour de certains opposants emblématiques qui luttent contre lui à l'étranger.