L'Association marocaine des droits des victimes (AMDV), a fait savoir, dimanche 29 septembre, «qu'elle se saisit désormais des dossiers de Rafîa El Mansouri et de sa nièce» et «réitère son appel au ministère public afin de garantir leur protection ainsi que celle de leur famille, tout en demandant l'ouverture d'une procédure pénale à l'encontre du principal mis en cause et de toute personne dont la participation à cette affaire serait dûment établie», selon un communiqué consulté par Barlamane.com. Selon l'AMDV, la diffusion de bandes sonores attribuées à Noureddine Mediane, dignitaire du parti de l'Istiqlal (majorité), «renferme des propos qui pourraient être de nature pénale au regard des lois marocaines et constitue une menace sérieuse tant pour la conseillère que pour son entourage.» D'après l'association, les violences verbales dont la conseillère a été la cible «mettent en exergue une réalité plus vaste concernant la condition des femmes dans le paysage politique marocain, critiquant vigoureusement ceux qui cherchent à exploiter les questions de genre à des fins médiatiques ou électorales.» Noureddine Mediane a récemment annoncé son retrait de la présidence du groupe parlementaire de son parti après la diffusion de contenus sonores où il tient des propos controversés contre Rafîa El Mansouri, ancienne parlementaire et vice-présidente du Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. M. Mediane a prétendu, dans les captations audio, «détenir des vidéos compromettantes à l'encontre d'El Mansouri, suscitant ainsi de vives divisions au sein de l'Istiqlal.» Celle-ci a engagé des poursuites judiciaires contre M. Mediane pour diffamation, menaces, chantage, atteinte à la vie privée, abus de pouvoir, et extorsion. La gendarmerie de Targuist a ainsi convoqué Mediane afin qu'il réponde à ces accusations graves et aurait été soumis à un interrogatoire durant plus de six heures, principalement en rapport avec l'enregistrement audio à l'origine des plaintes, avait appris Barlamane.com. L'AMDV a indiqué «persister dans ses efforts pour défendre les droits de la victime et de sa famille, se tenant fermement à leurs côtés devant la justice face aux accusations portées contre Noureddine Mediane.» Trois plaintes distinctes ont été déposées contre ce dernier par El Mansouri, son époux, ainsi qu'une proche affectée par cette affaire. Mediane, lui, a lancé une contre-plainte visant El Mansouri et une de ses amies «pour diffamation et divulgation non autorisée d'un appel téléphonique.» L'avocat d'El Mansouri a salué l'initiative de la gendarmerie d'entendre M. Mediane, la considérant comme une avancée significative vers la dévouement de ce dossier. Il a également «exprimé sa confiance dans le système judiciaire marocain, assurant que toutes les procédures légales seraient scrupuleusement respectées.»