Les pays exportateurs de pétrole au Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), dont l'Algérie, « restent confrontés à une conjoncture particulièrement délicate », selon le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI), publié ce mercredi 19 octobre. Faiblesse des cours du pétrole Les pays pétroliers comme l'Algérie sont largement dépendants des cours du pétrole brut. Or, ces derniers ne devraient pas évoluer positivement. En effet, le FMI table sur « la persistance du faible cours du pétrole », indique le rapport cité par TSA. Dans ses prévisions, l'institution internationale mise sur un prix moyen du baril à 51 dollars en 2017. À moyen terme, ce niveau augmenterait légèrement à 56 dollars en 2020, précise le rapport. Pour l'année en cours, le prix moyen du baril ne dépassera pas les 43 dollars, estime le FMI. Croissance en berne Par ailleurs, la croissance économique mondiale reste trop faible pour soutenir la demande de pétrole en particulier et la relance économique en général, pour les pays pétroliers de la région Mena. Les pays du CCG et l'Algérie affichaient, en 2015, un taux de croissance de 3,4% en 2015. En 2016, il devrait se situer à 2%, avant de repartir légèrement à la hausse à 2,4% en 2017. Pour ces deux années, le FMI a revu ses prévisions à la baisse. De plus, la croissance hors-hydrocarbures en Algérie devrait sensiblement ralentir dans les prochaines années, selon le FMI. Après des pics proches des 7% sur la période 2006-2015, elle devrait être légèrement inférieure à 4% en 2016. Par la suite, entre 2017 et 2021, la croissance du PIB réel non pétrolier ne devrait pas excéder les 3%, selon les projections du Fonds monétaire international.
Pour financer les déficits, le FMI détaille les options choisies par les différents pays exportateurs de pétrole. Par exemple, l'Algérie, dont le déficit budgétaire est proche des 15% en 2016, recourrait en grande partie à la « liquidation d'actifs », indique le rapport. Près de la moitié du déficit serait financée par ce moyen, selon la même source. Par ailleurs le gouvernement algérien semble également recourir à « l'accumulation de la dette intérieure », précise le document. L'endettement extérieur reste marginal, voire inexistant.