Le Conseil de sécurité de l'ONU va se réunir demain mardi pour un briefing de l'envoyé personnel de Ban Ki-moon au Sahara, Christopher Ross, sur les derniers développements dans cette région. Le briefing de l'émissaire onusien de l'ONU qui sera sera accompagné lors de cette séance à huis clos de Mme Kim Bolduc, chef de la Minurso, intervient quelques jours après l'adoption d'une résolution par l'Assemblée générale de l'ONU réaffirmant la nécessité pour les deux parties de revenir à la table des négociations et de parvenir à une solution politique. Il intervient également après le briefing, le 29 septembre dernier, du chef du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (DOMP), Hervé Ladsous, sous la rubrique « any other businesss". Ce briefing à la demande de l'Angola, l'Uruguay et le Venezuela, avait pour objectif d'examiner les derniers développements dans la région d'El Guergarate, et le retour de la MINURSO au Sahara. Il s'agit du troisième briefing depuis les allégations par le Polisario et son mentor l'Algérie sur une pseudo « incursion militaire » des forces marocaines dans la zone. Le Conseil de sécurité de l'ONU, rappelle-t-on, s'était déjà réuni le 9 septembre dernier sur cette question. Les membres du Conseil avaient alors examiné les travaux d'asphaltage d'un axe routier d'une longueur de 3,8 km au niveau de la région de « Guergarate », au sud du Royaume, travaux auxquels s'opposent les séparatistes soutenus par l'Algérie sous prétexte qu'ils constitution une violation du cessez-le-feu conclu en 1991. Les autorités marocaines ont précisé que cette opération vise à renforcer le réseau routier, à répondre aux aspirations des personnes œuvrant dans le secteur du commerce, et à mettre fin aux activités de contrebande et de commerce illicite dans cette région. A noter que l'ONU s'est dite préoccupée par la situation « tendue » dans la région de Guergarate, « où des « forces de sécurité du Maroc et du Front Polisario se font face, au risque d'un affrontement ». Ces personnes armées des deux camps « ont maintenu leurs positions à environ 120 mètres les unes des autres » malgré les efforts de médiation de la Minurso (mission de l'ONU au Sahara occidental), avait précisé le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric. Les Nations unies redoutent « une reprise des hostilités, avec un risque d'implications régionales », avait-il averti. La Minurso a déployé sur place des observateurs militaires non armés pour s'interposer et des responsables de l'ONU « ont entamé un dialogue avec les parties et les pays directement concernés pour conseiller la retenue et identifier les possibilités de résoudre cette crise », avait ajouté Dujarric, précisant que le Maroc avait entamé des travaux de construction d'une route et que le Polisario « s'y oppose ».