Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a obtenu seulement 40% des suffrages exprimés lors des élections législatives de mercredi dernier, après le dépouillement de 92% des voix, selon des résultats partiels annoncés vendredi soir par la Commission électorale (CEI). Plus de 27,7 millions d'électeurs inscrits sur les listes électorales se sont rendus aux urnes pour des élections générales historiques annonciatrices de changements profonds dans le paysage politique du pays. Le parti de Nelson Mandela est suivi par le principal parti de l'opposition, l'Alliance démocratique (DA) avec 21,62% des voix, le parti nouvellement crée de Jacob Zuma, «uMkhonto weSizwe» (MK) avec 13,85% et les Combattants de la liberté économique (EFF) avec 9,49%. Le Parti MK de Zuma a particulièrement bien réussi dans la province de KwaZulu Natal, devançant même l'ANC et l'Inkatha Freedom Party (IFP). Le taux de participation s'est établi à 58,49%, en baisse par rapport aux 66% enregistrés lors du précédent scrutin organisé en 2019. Plusieurs sondages avaient prédit que l'ANC, qui détient actuellement 230 des 400 sièges (57,50%) à l'Assemblée nationale, perdra sa majorité pour la première fois depuis les premières élections démocratiques tenues en 1994 et serait donc contraint de nouer des alliances avec d'autres partis pour pouvoir encore gouverner.