Le parti «uMkhonto weSizwe» (MK) de l'ex-président sud-africain, Jacob Zuma, s'est dit «profondément déçu» par le processus électoral en cours, à l'occasion des élections générales organisées mercredi en Afrique du Sud. «Le parti MK est profondément déçu par la manière dont la Commission électorale +CEI+ a mal géré le processus électoral en cours, en portant atteinte aux droits constitutionnels de tous les Sud-africains de choisir librement leur gouvernement», a indiqué le parti dans un communiqué. Selon MK, la CEI a fait preuve d'un manque de compétence en ne communiquant pas les changements critiques apportés à la loi électorale, en particulier l'article 24, qui restreint les électeurs à voter uniquement dans les circonscriptions où ils se sont initialement inscrits. «Ce changement a été mal communiqué quelques jours seulement avant les élections, ce qui a semé la confusion et le désenchantement au sein de l'électorat», déplore-t-il, affirmant que de tels faux pas compromettaient non seulement le processus électoral mais frustraient également les électeurs dont la principale préoccupation est «un changement pour une vie meilleure après les douleurs infligées par le parti au pouvoir, l'ANC». Lire aussi : Afrique du Sud: Jacob Zuma envisage de porter l'affaire de son inéligibilité aux élections devant l'ONU Le parti uMkhonto weSizwe retient qu'à ce chaos, s'ajoutait le manque inattendu d'électricité dans plusieurs zones, ce qui a mis en danger la sécurité et l'intégrité des urnes et des documents de vote. «Cela donne du crédit aux allégations inquiétantes qui ont fait surface quelques jours avant les élections, notamment des incidents au cours desquels des individus prétendument affiliés à l'ANC ont été appréhendés par des membres du parti MK en possession de bulletins de vote. Certains ont même été retrouvés dans des résidences et des magasins locaux», souligne la même source. Selon le parti de Zuma, ces problèmes rencontrés dans les bureaux de vote, malgré les louanges de la CEI, sont sans précédent depuis l'avènement de la démocratie sud-africaine. «Cependant, nous ne sommes pas surpris, car au lieu que la CEI se concentre sur l'organisation d'élections libres et équitables, elle a concentré ses efforts sur la persécution du parti MK», relève-t-il. Et d'ajouter : «Nous maintenons notre position selon laquelle Mme Love, agissant sous l'influence du Président Cyril Ramaphosa et utilisant la CEI, vise à fausser le résultat électoral en faveur de l'ANC», souligne le communiqué. Le parti explique que cela a érodé la confiance du public dans le processus électoral et pose de sérieux risques pour la crédibilité et l'indépendance de la Commission électorale. MK appelle désormais à la démission de la direction actuelle de la CEI «pour avoir jeté le discrédit sur une institution autrefois crédible dans le seul but de maintenir Ramaphosa au pouvoir». « Le parti MK appelle à la démission de Janet Love, présidente de la Commission électorale, en raison de la mauvaise gestion et du chaos qui ont suivi tout au long du processus électoral et le jour du scrutin« , souligne-t-on.