Tantôt il appelle à des négociations directes avec le Maroc, et de maniéré pressante, tantôt il affirme qu'il ne cédera pas un pouce sur ses revendications concernant le Sahara en particulier l'indépendance. Il s'agit du nouveau dirigeant des séparatistes du Polisario, président » de la « république sahraouie » , Brahim Ghali. Ce dernier qui s'exprimait lors d'une conférence de presse en marge du 13eme festival du Cinéma du Sahara, a d'emblée affirmé que « le Sahara ne fait et ne fera jamais partie du Maroc ». Ni avec le Plan d'autonomie, proposé par le royaume, ni avec les négociations, ni avec « la violence ou la répression » qu'aurait exercé le Maroc. « Nous jouissons du droit reconnu internationalement à autodétermination. Si le Maroc souhaite être généreux et accorder l'autonomie, il n'a qu'à le faire pour un territoire qui lui appartient. », a ajouté ce va-t-en-guerre non sans marteler: » On ne peut être généreux avec ce qui vous n'appartient pas. La Rasd ne fait pas et ne fera jamais partie du Maroc », a insisté Brahim Ghali, élu le 9 juillet dernier à la tête du Polisario et de l'entité fantoche avec plus de 90% de voix, un score digne des pires dictatures. Le dirigeant des séparatistes, dont les propos sont repris par le site espagnol « Publico », veut paraître comme un homme épris de paix en affirmant que c'est grâce à l'attachement de son mouvement à cette paix, que le pire a été évité jusqu'à présent. « Ils (les marocains) maintiennent leurs provocations et n'eut été notre attachement à la paix, la situation serait plus différente ». ET Brahim Ghali de préciser encore que « la violation de l'accord de paix par le Maroc nous aurait permis de reprendre la guerre, mais nous nous sommes tenus tranquilles ». Il s'en est par ailleurs pris à la France, « principal allié du Maroc dans ce conflit », accusant Paris de « continuer à faire preuve d'une mentalité colonialiste dans la région ». « Nous avons demandé à la France de ne pas agir en dehors du cadre international. Elle (la France) est considérée comme le berceau des Droits humains et est en train de soutenir le Maroc dans ses violations des droits des sahraouis et de l'accord de paix », a poursuivi le dirigeant des séparatistes selon lequel, le nouveau secrétaire général de l'ONU, le portugais Antonio Guterres, « connait bien la cause sahraouie » car il a « visité les camps des réfugiés », reconnaissant cependant, qu'il a hérité d'une situation difficile ». « Nous tous espérons qu'il intensifie les efforts de l'ONU et qu'il puisse compter sur le soutien du Conseil de sécurité afin que l'ONU puisse, un fois pour toute, accomplir sa mission ». Concernant; la demande du Maroc de réintégrer l'Union Africaine (UA), Brahim Ghali la considère comme « une excellente opportunité pour montrer clairement ou commencent et ou finissent ses frontières » et pour montrer également qu'ils (les marocains) sont prêts à respecter la RASD comme étant « membre fondateur de l'UA ». « je ne pense pas qu'il (le Maroc) serait capable de le faire », a affirmé le dirigeant des séparatistes avant de conclure: « nous allons vaincre ». Les propos contradictoires du chef des séparatistes montrent à quel point ces derniers sont aux aux abois, en tenant ce genre de discours qui ne peut, en aucun cas faire d'eux des interlocuteurs « directs » tant qu'ils n'auront pas cessé de souffler le chaud et le froid en disant à la fois une chose, et son contraire. Quant aux appels incessants d'une reprise de négociations avec le Maroc, on voit mail à quoi serviront-ils du moment que les séparatistes affirment que le Sahara ne fera jamais partie du royaume ni avec le Plan d'autonomie, ni avec les négociation.