A peine 24 heures après l'appel du secrétaire général de l'ONU invitant le Maroc et les séparatistes du Polisario à éviter toute escalade militaire dans la région d'El Guergarate, le « ministre de la Défense » de l'entité sahraouie, Abdelahi Lehbib a informé Boko Oumar, chef d'état-major par intérim de la MINURSO, des mesures prises par « l'Armée de libération populaire sahraoui (ALPS) pour faire face aux violations du Royaume du Maroc dans la zone tampon d'Elgagarat en violation de l'accord du cessez-le-feu numéro 1 ». « En réponse à votre lettre datée du 25 août 2016, j'ai l'honneur de vous informer que nous sommes pleinement conscients que toute tension dans une telle situation, aura un impact sérieux sur le maintien du cessez-le-feu signé par les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Royaume du Maroc à travers la violation de l'accord militaire numéro 1 », a écrit le « ministre » de la pesudo « RASD » cité par l'organe de propagande des séparatistes. « Seul, l'exercice de pressions appropriées de l'ONU contre le Royaume du Maroc afin de l'amener à respecter pleinement l'accord militaire N1 et mettre fin immédiate à ses activités, pourra réduire la tension , et permettre aux deux parties de contribuer au maintien du cessez-le feu et renforcer par conséquent la confiance dans le processus de paix mené par l'ONU », a-t-il souligné Cette menace à peine voilée intervient alors que l'ONU avait apporté un démenti cinglant aux séparatistes du « Polisario » an affirmant n'avoir constaté aucune présence militaire dans la zone de séparation au sud-ouest du Sahara, allusion faite à Gargarate. Selon le porte-parole de l'ONU Farhan Haq, l'ONU a envoyé des équipes pour enquêter sur cette situation après que le « Front Polisario » ait dénoncé des violations présumées du cessez-le-feu de la part du Maroc. La Minurso, a-t-il précisé, a mobilisé les 16 et 17 août des moyens terrestres et ariens pour vérifier les allégations des séparatistes. « La Minurso n'a pas constaté de présence ou d'équipement militaire dans la zone de séparation », a poursuivi le porte-parole soulignant que la mission a détecté « ce qui est considéré comme étant des véhicules civils » en mouvement à travers la ligne qui sépare les zones contrôlées par le Maroc et par le Polisario, mais n'a pu déterminer plus de détails . Les autorités marocaines avaient, rappelle-t-on, annoncé, il y a prés de deux semaines, des operations d'assainissement au niveau de la région de "Gargarate", au sud du Royaume, en vue de mettre fin aux activités de contrebande et de commerce illicite. Ces opérations ont permis l'évacuation de trois points de rassemblement de carrosseries de voitures et de camions d'occasion, comprenant plus de 600 voitures. Le dirigeant du pseudo » Front Polisario » Brahim Ghali a tenté d'exploiter cette opération de ratissage en parlant d' « incursion », dans une lettre adressée au SG de l'ONU, Ban Ki-moon.