La ville de Tétouan a abrité, lundi, la cérémonie du lancement de la mobilisation communautaire visant à recenser les enfants et les adolescents déscolarisés, dans le but de réduire le taux de décrochage scolaire au niveau de l'Académie régionale de l'éducation et de la formation de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (AREF-TTA). Cette initiative, qui a réuni plus de 500 directeurs d'établissements scolaires confrontés au décrochage scolaire dans la région, s'est déroulée en mode hybride. Elle a vu la participation du directeur de l'AREF-TTA, du coordinateur national chargé du suivi de l'opération, des directeurs provinciaux de l'éducation nationale de la région, des responsables des départements et services concernés, ainsi que des représentants de l'association partenaire « Atil ». Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route 2022-2026 et de son plan d'action opérationnel. L'objectif de cette initiative est de poursuivre les efforts visant à rendre la scolarisation primaire obligatoire, luttant ainsi contre la non-scolarisation et l'abandon scolaire, tout en renforçant les acquis nationaux en matière d'éducation et de formation pour tous les enfants, sans distinction. Elle s'inscrit également dans le cadre des engagements de l'accord de partenariat et de coopération avec le ministère public, visant à rendre l'enseignement primaire obligatoire pour réduire la déperdition scolaire. S'exprimant à cette occasion, le directeur de l'AREF-TTA, Mohamed Aouaj, a indiqué que la réduction d'un tiers de la déperdition scolaire est l'un des objectifs stratégiques que le ministère de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports s'efforce d'atteindre. Il a également mis en avant la nécessité de renforcer les apprentissages fondamentaux et d'encourager l'engagement des élèves dans des activités parascolaires. « Il est essentiel de mobiliser l'ensemble des acteurs concernés pour mener à bien les actions de sensibilisation, de stimulation et de mobilisation », a-t-il affirmé. Le responsable a, en outre, insisté sur la nécessité de prendre des mesures concrètes et de diversifier les approches pour attirer et retenir les apprenants tout au long de leur parcours scolaire obligatoire, qui s'étend jusqu'à l'âge de 16 ans. Dans ce sens, il a mis en lumière le rôle crucial de la société civile, en particulier des associations de parents d'élèves, dans la lutte contre ce phénomène. La rencontre a également permis d'identifier les différentes causes et facteurs, qu'ils soient sociaux, culturels, économiques ou pédagogiques, contribuant à l'aggravation de ce problème. Cette cérémonie a débouché sur un accord visant à mettre en place une commission régionale composée de membres de l'AREF, des directions provinciales, des établissements scolaires et de la société civile. Cette commission aura pour mission de suivre ce dossier et d'intervenir sur le terrain pour réduire le décrochage scolaire.