Deux jours après le scrutin législatif du vendredi 7 octobre, marqué par l'arrivée en tête du Parti justice et développement (PJD) que dirige le chef du gouvernement sortant Abdelilah Benkirane, les deux questions qui taraudent les esprits des analystes et des citoyens en général portent sur la nature des partis qui feront partie de la coalition et surtout sur le dirigeant du PJD que devra choisir le roi Mohammed pour former un gouvernement conformément à la Constitution. Cette dernière question suscite beaucoup d'interrogations au moment où les spéculations vont bon train concernant la désignation, au sein du PJD, d'une personnalité autre que Benkirane. Alors que le PJD, sur ordre de son chef a choisi de ne plus communiquer, du moins avec la presse, Abdelali Hamieddine, membre du secrétariat général de ce parti, a, vraisemblablement, été « autorisé à communiquer avec cette dernière, en répondant, sur la chaîne arabe de France 24, à cette question à un million de dollars: « Seul le roi est habilité à choisir au sein du PJD qui dirigera le gouvernement, comme le veut la Constitution », a martelé Hamieddine lors d'un débat avec Mohamed Sassi de la FGD et Hassan Ettiki du PAM , diffusé ce lundi. Une réponse précédée tout de même d'une « petite remarque » qui veut que Benkirane a été le seul, « à l »exception peut être » de Abderrahim Boubid de l'USFP, à drainer les foules les plus importantes en nombre depuis l'indépendance. Comme dirait l'autre, cette affirmation n'engage que lui. Alors Benkirane ou pas Benkirane? les marocains devraient bientôt être fixés, sachant que la victoire du PJD est, selon les observateurs, principalement due à la personnalité de ce dirigeant charismatique qui excelle dans l'art d'haranguer les foules et de provoquer ses adversaires que ce soit au parlement, ou lors des meetings. Berkirane a tellement personnifié son parti que lors d'un meeting à Salé durant la campagne électorale, il n' a pas hésité à appeler les électeurs à voter « pour moi » . La question qui se pose avec insistance, outre celle qui concerne les partis devant faire partie de la coalition et que tout porte à croire, sauf surprise de dernière minute, qu'on va prendre les mêmes pour recommencer, est bien celle de la personnalité que devra choisir le chef de l'Etat. Si c'est pas Benkirane alors qui d'autre? Le suspense ne fait que comencer