Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils rejetteront une résolution algérienne qui sera présentée, mardi 20 février, devant le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU). Le texte exige l'acheminement «immédiat» de l'aide humanitaire à Gaza, tout en appelant à un cessez-le-feu – une mention proscrite par Washington malgré les annonces internationales à une trêve urgente. La résolution algérienne «sera sans profit, et pourrait même être contrariante», a affirmé la diplomate Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations unies, laquelle réclame tout d'abord de «créer les conditions nécessaires d'une cessation des hostilités», ce que le texte algérien «pourrait compromettre». La résolution, sous la menace d'un veto américain, évolue peu depuis les indiscrétions de la première version. En cas d'adoption, ce qui est improbable, elle sera contraignante pour toutes les parties concernées par la situation à Gaza. Les Etats-Unis ont bloqué pas moins de six textes depuis trois mois, malgré les exhortations du secrétaire général de l'ONU, António Guterres. Autre point de discordance, selon les informations de Barlamane.com, l'absence dans l'énoncé algérien d'une mention déjugeant les actes du Hamas, une condition imposée par Israël et les Etats-Unis, lesquels vitupèrent «des actes de terrorisme» tout en exigeant la libération «inconditionnelle» de tous les otages, ce que le mouvement islamiste refuse. Tripotage algérien La semaine dernière; Antony Blinken, secrétaire d'Etat américain, a eu un entretien téléphonique avec son homologue algérien Ahmed Attaf. L'agence de presse algérienne APS a préféré, comme nous l'avions dévoilé, mettre en avant «les efforts diplomatiques déployés par l'Algérie au Conseil de sécurité pour activer les mesures temporaires prises par la Cour internationale de justice.» Le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller, a annoncé dans un communiqué officiel que l'appel entre les deux responsables «portait plutôt sur des efforts conjoints visant à résoudre durablement la crise à Gaza, garantir la protection des civils, augmenter l'aide humanitaire aux Palestiniens, et maintenir une coordination étroite au Conseil de sécurité des Nations unies.»