Ahmad Al Faqi Al Mahdi, qu'on surnomme l'ancien « shérif » islamique de Tombouctou, a été condamné à neuf ans de prison pour avoir détruit en 2012 des mausolées classés au patrimoine mondial de l'humanité. C'est le premier djihadiste à être condamné par la Cour pénale internationale de la Haye (CPI). Les juges ont retenu plusieurs circonstances atténuantes, dont son admission de culpabilité, sa coopération, son empathie pour les victimes et ses remords ainsi que sa réticence initiale à commettre les crimes ». Le juge Raul Pangalangan s'est exprimé à ce sujet: » Le crime pour lequel vous avez été reconnu coupable est très grave (…) La chambre vous condamne à neuf années de détention ». Après avoir plaidé coupable à l'ouverture de son procès, il avait demandé pardon à son peuple, assurant être « plein de remords et de regrets ». Disant avoir été à l'époque « sous l'emprise » de groupes djihadistes, il avait appelé les musulmans du monde entier à résister « à ce genre d'actions ».