La Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) vient de publier son rapport annuel d'activités au titre de 2022. Le rapport comprend un ensemble d'axes qui présentent des chiffres et des indicateurs sur la population carcérale au Maroc. Le rapport aborde le chantier stratégique et en cours relatif à l'humanisation des conditions de détention, la consolidation des acquis et le développement des services relatifs à la santé et aux soins psychologiques, la réhabilitation pour la réinsertion, la sécurité et la sûreté dans les prisons, les ressources humaines, la numérisation et la gouvernance, ainsi que la coopération et la communication pour une gestion interactive et ouverte. Ce rapport de 164 pages met en lumière les efforts exceptionnels déployés par la DGAPR pour préserver les acquis antérieurs et avancer dans la mise en œuvre de sa stratégie à l'horizon 2026. Ces efforts mettent en exergue la continuité des travaux selon l'approche axée sur les résultats et renforcent l'efficacité de cette administration dans l'exécution des missions qui lui sont confiées. Le rapport s'est également attardé sur la haute sollicitude que Sa Majesté le Roi Mohammed VI accorde aux questions de réforme du système judiciaire en général et du secteur pénitentiaire en particulier, notant que cette approche s'inspire du souci humaniste de SM le Roi et de sa Haute appréciation pour la consolidation des valeurs de justice et des droits de l'homme. Cette sollicitude se reflète également dans les multiples visites effectuées par le Souverain dans un certain nombre d'établissements pénitentiaires pour inaugurer des centres pédagogiques dans leurs espaces, inspecter les conditions des détenus et satisfaire leurs besoins. Le rapport indique que la grâce royale s'inscrit également dans ces efforts puisqu'elle reflète clairement la détermination de SM le Roi à faciliter la réhabilitation de ce groupe de citoyens et leur réinsertion dans la société après l'expiration de leur peine, soulignant qu'elle constitue un grand espoir et une forte incitation à reprendre le droit chemin. Dans sa présentation du rapport annuel, le délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohammed Salah Tamek, a souligné que 2022 a été une année de travail par excellence pour la DGAPR, en raison des événements remarquables et des nouvelles réalisations dont elle a été témoin et qui s'ajoutent au bilan des travaux des années écoulées, soulignant que la Délégation est publie régulièrement des rapports annuels au public, fondés sur sa profonde conviction en l'importance des principes de la communication, l'ouverture et la transparence pour renforcer la confiance. La surpopulation dans les établissements pénitentiaires est le plus grand défi auquel est confrontée la Délégation générale dans ses efforts pour la mise en œuvre de divers programmes de réforme, a fait savoir M. Tamek, soulignant que la Délégation consacre une grande partie de ses efforts à la modernisation du local de la prison et à l'augmentation de ses capacités afin de pour répondre à ce dilemme et permettre aux détenus de purger leur peine dans des conditions humaines. S'agissant de la réhabilitation pour la réinsertion, le délégué général a indiqué que la DGAPR poursuit le développement et la mise en œuvre de programmes de réhabilitation innovants basés sur le principe de l'individualisation pour une meilleure réinsertion sociale des détenus, se félicitant que l'année 2022 ait connu un début prometteur pour le projet "prisons productives" à travers la signature d'une convention de partenariat avec une entreprise privée et des acteurs publics concernant la création d'une unité de production à la prison locale de Taounate. Le colloque sur "la recherche scientifique au service de la réinsertion des détenus" a constitué l'un des événements les plus importants de 2022, compte tenu des conclusions et des recommandations apportées sur diverses questions et préoccupations relatives à la gestion des prisons, à la réhabilitation et à la prévention de la récidive. En ce qui concerne la sécurité et la sûreté, M. Tamek a fait remarquer que les indicateurs pertinents ont connu une amélioration croissante au cours de l'année 2022, grâce au respect des programmes et mesures de sécurité préventive, au renforcement des équipements et installations de surveillance et d'intervention, ainsi qu'à l'achèvement des travaux de préparation nécessaires à la sécurisation des infrastructures et divers établissements, ainsi qu'au renforcement des cadres surveillants et de sécurité avec des équipes de protection et d'intervention qui ont été établies dans tous les établissements pénitentiaires. Au niveau des chantiers de gouvernance, il a affirmé que la Délégation générale a poursuivi le renforcement de l'inspection et du contrôle, l'unification des procédures, la mise en place des mécanismes de gestion de l'efficacité des performances, outre la consécration de la dimension locale dans la gestion des affaires pénitentiaires et la facilitation de l'intégration des institutions pénitentiaires dans les plans de développement régional à travers des conventions de partenariat signées en 2022 avec la plupart des conseils régionaux du Royaume. Concernant les chantiers de numérisation, M. Tamek a confirmé qu'il avait atteint des niveaux très avancés après avoir finalisé les projets les plus en vue, notamment ceux liés à la mise en place de la plate-forme "Ziara" et du système numérique mobile pour vérifier l'identité des invités par empreinte digitale et initier le développement d'une plate-forme de services électroniques à distance.