Driss Sedraoui, président de la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l'homme, a signé une mémorandum sur les droits de l'homme, le premier du genre, avec le chef du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), condamné par contumace à la perpétuité par un tribunal algérien, Ferhat Mehenni. Ce dernier, qui vit en France, est visé pour «création d'une organisation terroriste et atteinte à l'intégrité territoriale et à l'unité nationale», selon le régime algérien qui traque cet opposant notoire depuis une dizaine d'années. En mai, les autorités algériennes ont classé le MAK, basé à Paris, comme «organisation terroriste». Incarnation du «printemps kabyle», le MAK est la bête noire du régime algérien. Ses militants encourent la réclusion à perpétuité en vertu d'un article du code pénal qui punit «tout Algérien qui s'active ou qui s'enrôle à l'étranger dans une association, groupe ou organisation terroriste ou subversif» dont les activités «nuisent aux intérêts de l'Algérie». Une accusation fourre-tout destinée à museler les voix contestataires.