D'après une enquête sur la consommation et les dépenses des ménages menée par le Haut Commissariat au plan, le rituel du sacrifice à l'occasion de la fête de l'Aid Al Adha n'est pas accompli par l'ensemble des ménages marocains. En effet, 4,7% d'eux ne l'ont pas accompli en 2013. Cette proportion a baissé, comparativement à la période 2000/2001, où elle avait atteint 5,2%. Le non accomplissement de ce rituel est plus souvent le fait des ménages citadins et individuels. Les ménages urbains sont plus enclins à ne pas sacrifier du mouton que les ruraux (5,9% contre 2,5%). Les ménages individuels constituent la catégorie la moins concernée par le sacrifice de l'Aid Al Adha (46,5%). Cette proportion tombe jusqu'à 0,8% pour les ménages composés d'au moins 6 personnes. Cependant, il semblerait que plus on est riche et instruit plus on a tendance à se soustraire à cette obligation religieuse. Près de 12% des ménages appartenant au 10% de la population la plus aisée ne sacrifient pas de mouton à l'occasion de l'Aid, contre moins de 2% pour les ménages relevant des 10% de la population la plus pauvre. De même, 11,6% des chefs de ménage d'un niveau d'enseignement supérieur s'inscrivent dans cette tendance, contre 4% pour les chefs de ménage sans niveau d'instruction. Toujours selon la même enquête , le sacrifice de l'Aid Al Adha prélève près de 29% en moyenne de la dépense globale mensuelle des ménages marocains, dont la charge financière sur le budget varie selon leur niveau de vie, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette charge représente plus de la moitié (57%) de la dépense globale mensuelle pour les 10% des ménages les plus pauvres, contre 15% pour les 10% les plus aisés, a précisé le HCP dans son enquête cité par la MAP.