Au Parlement européen, un groupement informel de députés s'est réuni sur un thème précis : le Sahara (occidental). Il s'agit en vérité d'un cheval de Troie algérien qui profite des structures européennes et de leurs capacités d'influence pour défendre des vues hostiles au Maroc. Souvent en prodiguant des espèces sonnantes et trébuchantes. Si le Parlement européen met en fuite toute idée de réforme et d'un meilleur ordre de choses, c'est parce qu'il protège partout les abus qu'il prétend combattre. La corruption au Parlement européen «révèle la manipulation politique d'instruments tels que les intergroupes. Ces groupes disparates, normalement créés pour débattre d'une question bien définie, ont été instrumentalisés par des pays ou des entités en dehors de l'Union européenne pour servir leur agenda politique et de propagande», écrit le site Moncloa.com. Un cas d'école, en ce sens, est «l'intergroupe pour le Sahara [occidental]. Ce groupe débat d'une question politique qui dépend du Conseil de sécurité de l'ONU. Mais il ne reflète jamais les opinions des différentes parties au conflit, seulement les positions du Front Polisario et de son parrain, l'Algérie. Il n'invite que des personnes qui obéissent à l'agenda du Polisario, dont Sultana Khaya, qui appelle souvent à des actes terroristes contre des civils au Sahara», ajoute la même source. «Cet intergroupe n'a jamais abordé les questions relatives aux violations des droits de l'homme dans les camps de Tindouf sur le sol algérien. La Convention de Genève n'est pas appliquée dans ces camps, puisque ceux qui les contrôlent refusent systématiquement de procéder aux recensements et aux registres des réfugiés établis par la Convention de Genève. D'un autre côté, il y a aussi des indications que des enfants soldats pourraient être utilisés par le Polisario et c'est un autre problème qui n'a jamais été abordé. L'intergroupe Sahara occidental n'a également jamais discuté du détournement de l'aide humanitaire européenne qui a été identifié et documenté par l'Office européen de lutte antifraude (OLAF)», a-t-on indiqué. «Le manque d'impartialité fait que l'intergroupe commet, encore et encore, en violation flagrante de l'article 3 du règlement du Parlement européen qui réglemente les intergroupes eux-mêmes, en minant directement les relations du Maroc avec l'UE puisqu'il attaque systématiquement le Maroc. Rappelons que le Maroc est un partenaire stratégique de l'Europe depuis un demi-siècle et qu'il bénéficie d'un statut de partenariat avancé», a pointé la même source. «Le représentant du Polisario à Bruxelles aurait exprimé sa joie et sa fierté de la création de cet Intergroupe dans un tweet en arabe de 2020. Ce tweet prouve que l'Intergroupe obéit à l'agenda politique de l'Algérie et du Polisario. Et par conséquent, il démontre l'ingérence d'un pays tiers dans les affaires du Parlement européen. Il est surprenant que les eurodéputés qui ont exprimé leur mécontentementà l'égard du scandale actuel n'aient rien fait ! Pas de résolution pour interdire cet intergroupe ! Est-ce un double standard ? Est-ce une collusion avec l'Algérie ?» s'interroge-t-on. Et de conclure : «Quand le Parlement européen tolérera-t-il que des intergroupes qui obéissent à des agendas extérieurs et nuisent aux relations avec des partenaires non européens continuent d'agir en toute impunité, surtout dans un contexte où les ingérences extérieures sont à l'ordre du jour ? Pourquoi la Présidence du Parlement européen ne prend-elle pas ses responsabilités et ne met-elle pas fin à ces intergroupes qui créent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent ?»