Amira Bouraoui s'est fait connaître pour son engagement contre le quatrième mandat du président défunt, Abdelaziz Bouteflika. Elle a tenté plusieurs fois de gagner la France, où son fils est établi, sans succès. L'Algérie a rappelé mercredi 8 février «pour consultations» son ambassadeur en France pour protester contre «l'exfiltration illégale» via la Tunisie de la militante franco-algérienne Amira Bouraoui, une affaire qui risque de raviver les relations fragiles entre les deux pays. En guise de première réaction, la militante a déclaré qu'il «est nécessaire pour la Tunisie de se détourner et s'émanciper du régime d'Alger, quitte à aller au FMI...», a-t-elle écrit, allusion à une subordination de la décision économique tunisienne envers Alger. Pour rappel, la militante politique et journaliste Amira Bouraoui, a finalement pu embarquer in extremis sur un vol à destination de la France. Cette Franco-algérienne faisait l'objet d'une interdiction de sortie du territoire en Algérie. L'activiste algérienne, connue pour sa franchise, a ajouté : «Cette bande de clochards d'Alger ne tardera pas à tomber (…) Il vaut mieux pour les braves Tunisiens se démarquer des caporaux d'Alger; ils sont déjà très isolés et ont détruit leur dernière carte : la France». Selon des médias, Amina Bouraoui a été «accueillie quelques heures à l'ambassade de France» avant d'obtenir «du président tunisien Kais Saied l'autorisation de rejoindre la France». Dans sa note officielle aux autorités françaises, Alger a dit avoir exprimé «la ferme condamnation par l'Algérie de la violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l'Etat français».