1 253 personnes ont réélu vendredi Brahim Ghali à la tête du Polisario, dans une farce électorale orchestrée par le régime algérien. Brahim Ghali, 73 ans, a été reconduit pour un nouveau mandat de trois ans comme secrétaire général du Polisario lors d'un vote auquel ont participé 1 870 personnes, lors d'un congrès qui s'était ouvert le 13 janvier dans le sud algérien, un scrutin-mascarade contesté même au sein du Polisario, où la fronde monte au point que «le membre du secrétariat national du Front Polisario chargé de l'Europe et de l'Union européenne (UE)» Oubi Bouchraya Bachir, a claqué la porte à cause de graves dissentions avec la direction actuelle du mouvement de plus en plus qualifié de «terroriste». Ghali, en poste depuis 2016, a obtenu 69 % des voix contre 31 % pour son rival Bechir Moustafa (563 voix), lequel a annoncé à la dernière minute sa participation à ces pseudo-élections, après de lourdes pressions émanant des renseignements algériens. La réélection de Ghali, qu'on dit malade et profondément affaibli, ne faisait guère de doute, malgré une autorité de plus en plus contestée et des accusations de corruption et de népotisme. Le régime algérien compte sur ce qu'il appelle le programme belliciste de son pion septuagénaire malgré les revirements politiques majeurs qu'il a essuyés, comme le ralliement de l'Espagne au Maroc. Madrid s'aligne depuis mars 2022 sur la position marocaine, qui récolte désormais un large entérinement international, conséquence du combo réalisme-pragmatisme de Rabat.