Arrivée samedi 29 octobre à Alger pour assister à la réunion ministérielle du sommet de la Ligue arabe, la délégation ministérielle marocaine a été confrontée à un climat électrique et à une ambiance quasi-délétère. Pour Nasser Bourita, «le roi Mohammed VI décidera si les conditions de sa participation au sommet d'Alger sont réunies» avant d'y participer. Le 12 septembre ou encore le 23 octobre, le magazine panafricain Jeune Afrique, citant des sources très bien informées, a affirmé que le roi Mohammed VI prendra part personnellement au sommet de la Ligue arabe en sa qualité de chef d'Etat du royaume chérifien. Cette information n'a pas été confirmée officiellement. L'Algérie a rompu ses liens diplomatiques avec le Maroc en août 2021, ce que plusieurs pays arabes voient d'un mauvais œil. Ces derniers reprochent également à l'Algérie de ne pas prendre assez de distance avec l'Iran, et de soutenir ses plans déstabilisateurs. Enfin, l'Algérie, favorable à un retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, dont elle a été suspendue en 2011, après le début de la guerre civile, a été désavouée récemment dans ses tentatives de réintégrer Damas au concert arabe.