La justice marocaine a condamné un groupe de quinze migrants soudanais arrêtés après une tentative d'entrée en force fin juin dans la cité de Melilla, située au nord du Maroc. Huit migrants ont écopé de trois ans de prison ferme et sept de deux ans d'emprisonnement devant la chambre criminelle de Nador, ville marocaine frontalière de Melilla, selon le verdict rendu dans la nuit de mercredi à jeudi. La défense a l'intention de faire appel. Ces 15 migrants, en situation irrégulière, ont été reconnus coupables d'"entrée illégale sur le territoire marocain", dans l'intention de se rendre en Europe, de "violence contre des agents de la force publique" et de "refus d'obtempérer", selon la défense. En revanche, le tribunal n'a pas retenu l'accusation d'"attroupement armé". Le 24 juin, près de 000 migrants en majorité originaires du Soudan avaient tenté de s'introduire dans la cité occupée de Melilia via le poste-frontière marocain de Nador. Cette tentative avait été précédée d'attaques de migrants contre les forces marocaines dans des campements clandestins installés aux alentours de Nador. Le drame a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines. À la suite de ce drame, plusieurs dizaines de migrants ont déjà été condamnés en plusieurs groupes séparés à des peines de prison en première instance, systématiquement alourdies par la cour d'appel de Nador. Le procès en appel d'un autre groupe de 14 migrants prévu jeudi à Nador a été reporté d'une semaine faute de traducteur, selon l'AMDH.