La justice marocaine a condamné en appel à trois ans de prison ferme 12 migrants soudanais arrêtés à la suite de violents heurts survenus six jours avant un drame meurtrier à la frontière entre le Maroc et la cité de Melilla fin juin. Les 12 migrants en situation irrégulière étaient poursuivis notamment pour « outrage à des fonctionnaires publics pendant l'exercice de leur fonction », « rébellion commise en réunion de plus de deux personnes » et « entrée illégale en territoire national », selon des sources de la société civile. «En première instance ils avaient écopé de 11 mois de prison ferme », a-t-on indiqué. Ces migrants avaient été arrêtés le 18 juin après des affrontements avec les forces de l'ordre marocaines dans une forêt des environs de Melilla. Ces arrestations étaient survenues six jours avant une tentative d'entrée en force de près de 2.000 migrants le 24 juin à Melilla à partir du poste frontalier de Nador. Cet incident a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines. Depuis le 24 juin, plusieurs dizaines de migrants, en majorité des Soudanais, ont été condamnés en première instance à des peines allant de huit mois à deux ans et demi de prison ferme par la justice marocaine.