Les cours du pétrole ont dévissé de plus 5% jeudi, retombant à des niveaux plus vus depuis avant la guerre en Ukraine, emportés par les craintes de récession qui menacent la demande d'or noir, dans un contexte d'inflation record aux Etats-Unis et en zone euro. Au Maroc, les prix qui flambent encore provoquent la colère des internautes. Au Maroc, la hausse brutale des prix des denrées alimentaires et des carburants, presque 18 dirhams le litre d'essence, plus de 15,5 dirhams celui du gasoil provoque l'ire des internautes alors qu'aucune baisse n'a été annoncée. Depuis la libéralisation, les profits des distributeurs ont atteint «plus de 45 milliards de dirhams jusqu'en 2021», selon des sources syndicalistes marocaines. Ce jeudi, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 3,67% à 95,93 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, chutait quant à lui de 4,40% à 92,04 dollars. Les craintes d'un ralentissement de la demande ont effacé les gains enregistrés après l'invasion de la Russie, lorsque les cours du brut avaient été propulsés à des niveaux plus vus depuis la crise financière de 2008. Les deux références mondiales du brut renouaient ainsi avec leurs niveaux d'avant l'invasion de l'Ukraine, lorsque le Brent valait entre 95 et 99 dollars le baril et le WTI s'échangeait entre 90 et 94 dollars le baril. La Commission européenne a abaissé jeudi ses prévisions de croissance dans la zone euro pour 2022 et 2023, à respectivement 2,6% et 1,4%, contre 2,7% et 2,3% anticipés jusqu'ici, en raison de l'impact croissant de la guerre en Ukraine. L'inflation a quant à elle été propulsée à des plus hauts historiques, la hausse des prix à la consommation étant estimée à 7,6% en 2022 et 4% en 2023, contre 6,1% et 2,7% précédemment, selon les prévisions de Bruxelles.