Le média français rappelle que si les motifs de l'interpellation de l'une des figures de proue du Hirak demeurent inconnues, il n'en reste pas mois que Karim Tabbou a déjà été condamné par deux fois en 2020 pour « atteinte à la sûreté nationale en raison de critiques envers le pouvoir ». Le Monde fait état, ce samedi 30 avril, de l'interpellation de Karim Tabbou annoncée par la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH) vendredi 29 avril soir, sur sa page Facebook : « On ne sait pas encore les motifs de cette nouvelle arrestation ». Une dénonciation de cet acharnement contre le mouvement pro-démocratie Hirak et les figures qui le représentent en Algérie, a été également relayée par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur Facebook aussi : « Halte à l'instrumentalisation de la justice, l'opinion n'est pas un délit ». Le Monde lie l'interpellation de Karim Tabbou à sa publication sur Facebook d'un réquisitoire contre le décès de Hakim Debbazi survenu le 26 avril en prison, qu'il impute aux autorités algériennes. Il y avait rappelé, tout en lui adressant un hommage poignant, que le défunt avait été arrêté pour des publications sur les réseaux sociaux : « Morts physiquement, les martyrs des causes justes sont plus que vivants ».