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Du rôle décisif du roi dans le dénouement de la crise entre l'Espagne et le Maroc
Publié dans Barlamane le 01 - 04 - 2022

Jeudi 31 mars, un communiqué du cabinet royal a mentionné un entretien téléphonique entre le roi du Maroc et le chef du gouvernement espagnol, suite auquel une visite imminente de Pedro Sanchez est annoncée.
Le communiqué du cabinet royal déclare que le souverain a réitéré sa haute appréciation pour le contenu du message que lui avait adressé, le 14 mars dernier, le Président du gouvernement espagnol, lequel avait fait l'objet d'une annonce publique, quatre jours plus tard. La missive de Pedro Sanchez affirmait que l'Espagne considère ''l'Initiative marocaine d'autonomie comme LA BASE la plus sérieuse, réalise et crédible pour la résolution du différend" autour du Sahara marocain. Depuis ce jour, le Chef du gouvernement espagnol a réitéré cette déclaration devant toutes les institutions espagnoles comme étant désormais la position ferme et inébranlable de l'Etat.
Revenons à la crise entre les deux pays. Celle-ci était latente depuis que le gouvernement de Sanchez avait tenté d'influencer l'administration Biden pour revenir sur la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur son Sahara actée en décembre 2020, et avait finie par éclater avec l'entrée clandestine de Brahim Ghali, le chef des séparatistes du « polisario », en avril 2021, sur le territoire espagnol et le rappel de l'ambassadrice du Maroc en Espagne.
En juin 2021 et à la veille de sa rencontre avec Joe Biden, Sanchez retire à Arancha Gonzales Laya le dossier Maroc-Espagne au profit de la vice-présidente du gouvernement Carmen Calvo. Peu de temps après, soit le 12 juillet, survient le relèvement de Arancha Sanchez de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères et son remplacement par Jose Manuel Albarez. S'ensuivit une longue période où les annonces sont faites en faveur d'un réchauffement des relations. On n'en saura ni verra pas plus.
A partir de la mi-janvier 2022, les déclarations d'officiels espagnols liées au rétablissement des relations « normales » – à savoir celles du Chef du gouvernement, du ministre des affaires étrangères et du monarque espagnol- se multiplient.
Autant de signes en direction du Maroc qui, pour s'accompagner de la condition royale et souveraine de réciprocité sur le plan des relations politiques, diplomatiques et économiques nécessaire au dénouement de la crise, se traduisant par la nouvelle position de l'Espagne vis-à-vis du plan d'autonomie dans les provinces du Sud et de l'intégrité territoriale marocaine, ont requis le rôle et le suivi du roi Mohammed VI de toutes les étapes. C'est ce qui est clairement énoncé dans son discours du 20 aout dernier :
»D'ailleurs, J'ai suivi personnellement et directement le processus de dialogue ainsi que l'évolution des discussions. Le but n'était pas seulement de trouver une issue à cette crise, mais aussi de saisir l'opportunité pour redéfinir les bases et les paramètres qui régissent ces relations ».
Ce rôle a été décisif pour que, côté espagnol, le pragmatisme et le réalisme au nom de la légalité internationale triomphent.
La clairvoyance royale et le retour au réalisme en Espagne permettent aujourd'hui l'ouverture d'une nouvelle page dans le partenariat multiforme intégrant toutes les questions d'intérêt commun, entre les deux nations. Dans le même discours royal sus-cité, le souverain déclare :
»D'aucuns prétendent que le Maroc est ainsi assailli parce qu'il aurait changé son orientation politique et stratégique, ainsi que son modus operandi dans le traitement de certaines questions diplomatiques.
(..) Le Maroc (...)a changé parce qu'il n'accepte pas que ses intérêts supérieurs soient malmenés. Corrélativement, il s'attache à fonder des relations solides, constructives et équilibrées, notamment avec les pays voisins. (...) nous avons travaillé avec la partie espagnole, dans le plus grand calme, la clarté la plus totale et un esprit de responsabilité. De fait, aujourd'hui, Nous avons à cœur de renforcer les fondements classiques qui sous-tendent ces relations, à la faveur d'une compréhension conjointe des intérêts de nos deux pays voisins. »
En effet, le gouvernement espagnol a eu tout le loisir durant cette année de rupture des relations diplomatiques entre les deux pays d'apprécier les nombreuses avancées en matière de reconnaissance et de déclarations de réitération de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara par la majorité des pays ainsi que par l'ouverture d'une vingtaine de consulats dans les provinces du Sud, à Dakhla et Laayoune.
Le gouvernement Sanchez a pu également se rendre compte de la solidité de la position américaine sur le dossier du Sahara au vu des nombreux échecs de ses tentatives d'infléchir la position US, tout comme de celle pays de la ligue arabe et des Etats du Golfe et de la majeure partie des pays africains. Il a, aussi, pu apprécier tout le long de cette année passée, le leadership du roi dans le concert des nations en tant que pays écouté et respecté, qui compte dans les grands équilibres géostratégiques régionaux et internationaux, et qui recueille les fruits de ses positions réfléchies et assumées.
L'Espagne a pu tout autant, évaluer l'évolution de la position de l'Allemagne, dont le Président avait, dans un message adressé au roi, affirmé que son pays "considère le plan marocain d'autonomie présenté en 2007 comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour parvenir à un accord" à ce différend.
Le gouvernement espagnol a également pu analyser les effets négatifs de cette rupture diplomatique sur sa balance commerciale en tant que premier partenaire économique du Maroc. Et enfin, le gouvernement Sanchez a pu prendre la mesure des discours royaux en tant que faits inscrits « dans la fondation de relations équilibrées, constructives et solides avec les pays voisins dans le respect de ses intérêts supérieurs et légitimes », comme énoncé dans celui du 20 aout dernier. Il est de bon ton de le rappeler à la lumière de l'actualité. « Le Maroc (...) a changé parce qu'il n'accepte pas que ses intérêts supérieurs soient malmenés. Corrélativement, il s'attache à fonder des relations solides, constructives et équilibrées, notamment avec les pays voisins (...) De fait, aujourd'hui, Nous avons à cœur de renforcer les fondements classiques qui sous-tendent ces relations, à la faveur d'une compréhension conjointe des intérêts de nos deux pays voisins ».
Au vu de son rôle éminemment historique dans la question du Sahara, l'Espagne, par sa voix la plus autorisée et qui est celle de son chef de gouvernement, marque sa position de la manière la plus claire qui soit et se prévaut ainsi de la posture la plus avancée au niveau européen dans son message au souverain en date du 14 mars dernier. Cette nouvelle position espagnole, qui ne souffre d'aucun équivoque quant à sa profonde signification historique et géostratégique, constitue un revers cinglant pour l'Algérie et sa création le « polisario » qui considérait jusque-là l'Espagne comme sa zone de confort psychologique.
C'est dans ce contexte de la déclaration espagnole du 14 mars dernier, qui donne une consonance particulièrement profonde à sa position sur le Sahara, que le souverain a adressé une invitation au Président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, pour effectuer une visite au Maroc, « dans les très prochains jours ».


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