En janvier 2021, le drapeau du Front Polisario, a été hissé devant le Parlement régional allemand de Brême, une action provocatrice réparée un an plus tard. À Brême, au nord-ouest de l'Allemagne, des membres de la diaspora marocaine ont installé un stand soutenant l'intégrité territoriale du pays alors que le drapeau du Front Polisario a été hissé devant le Parlement régional la même ville (Bremische Bürgerschaft), une action provocatrice soutenue par des responsables allemands proches des thèses de la milice de Brahim Ghali. Qu'à cela ne tienne, le Maroc et l'Allemagne ont convenu ce février de surmonter les «malentendus» et de renouer des relations «étroites et amicales» après un an de gel diplomatique, à propos notamment de la question du Sahara. Premier signe concret du dégel diplomatique, l'ambassadrice du Maroc en Allemagne, Zohour Alaoui, est de retour à Berlin tandis que le nouvel ambassadeur allemand devrait arriver «prochainement» à Rabat. Rabat avait suspendu tous ses contacts avec l'ambassade d'Allemagne au Maroc le 1er mars 2021 en raison de «malentendus profonds» avec Berlin. L'ambassadrice marocaine avait été rappelée pour consultation, Berlin étant notamment accusé d'actes hostiles. Le poste d'ambassadeur d'Allemagne au Maroc est depuis resté vacant. Parmi les points de friction, figurait la position de l'Allemagne sur le Sahara, critiquant la décision américaine de reconnaître la souveraineté du Maroc sur ce territoire. La brouille diplomatique avait commencé à se dissiper fin décembre 2021 quand Rabat a salué des déclarations «positives» de la part du nouveau gouvernement allemand. Rabat a surtout pris acte des propos du président allemand Frank-Walter Steinmeier selon lequel Berlin «considère le plan d'autonomie présenté en 2007 comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour parvenir à un accord» sur le Sahara.