Une étude récente a confirmé qu'environ 90% des enfants utilisent quotidiennement des smartphones, chose qui les expose aux contenus choquants, aux messages pornographiques, ainsi que les scènes d'intimidation sur les réseaux sociaux. Selon une étude menée par Kaspersky et Immersion, 46% des parents seraient dans l'incapacité de réagir si leur enfant était victime de cyberharcèlement. A en croire les résultats, à peine 3% des parents d'élèves marocains pensent que leur enfant a été confronté au cyberharcèlement en ligne, 10% ont pourtant déjà été convoqués à l'école parce que leur enfant aurait participé à l'humiliation d'un enfant sur les réseaux sociaux. L'étude constate que les écrans sont trop présents dans la vie des enfants, qui deviennent moins sociables avec le temps. D'ailleurs, un parent sur 3 estime que leur enfant est moins sociable depuis qu'il dispose d'un smartphone. bien que 31% des parents marocains remarquent une baisse de cette sociabilité, ils sont 9 sur 10 à indiquer déjà avoir été en conflit avec leur enfant à cause d'un sujet lié au numérique. Ils sont également 9 sur 10 à se sentir totalement dépassés par leurs enfants dans tout ce qui touche au numérique. Par ailleurs, 83% des parents marocains estiment que leurs enfants sont trop souvent confrontés à du contenu violent sur Internet. 82% des parents estiment que les divertissements numériques prennent trop de place dans la vie des enfants. Et enfin, 39% des parents marocains désapprouvent l'usage de TikTok par leurs enfants, tout en sachant qu'ils y sont inscrits. Le directeur général France & Afrique du Nord de Kaspersky, Bertrand Trastour indique que « l'écart entre les enfants et les adultes est exacerbé sur Internet. Le fait que les parents se sentent dépassés par les centres d'intérêt de leurs enfants, ou même leurs compétences numériques provoque plusieurs problèmes. Le premier, c'est que les enfants vont percevoir leurs parents comme incompétents s'ils ont des questions concernant l'utilisation ou l'accès à certains types de contenus et ainsi se retrouver livrés à eux-mêmes en cas de danger. Le second, c'est que le dialogue étant rompu entre les parents et les enfants, il sera toujours compliqué de trouver le juste équilibre entre la limitation, l'interdiction et le laxisme. La conséquence de tout ça, c'est qu'on passe à côté des belles opportunités éducatives qu'offrent également les outils numériques ».