La demande de protection à la Chine puis à la France de Dounia et Adnane Filali remonte à leur investissement médiatique dans l'affaire « Hamza mon BB », et à leur peur de poursuites judiciaires potentielles par les partisans de Dounia Batma. Du pain béni pour les services français. Pour comprendre l'intérêt des Filali à endosser le costume d'opposants ainsi que celui de la France à les y conforter, il faut remonter à deux affaires « Hamza mon bébé » et « Pegagsus », et plus précisément aux fausses écoutes du téléphone de Macron. Le couple Filali, on s'en souvient, s'était investi corps et âme dans la médiatisation sur leur chaîne YouTube de l'affaire « Hamza mon BB », contre Dounia Batma. Chemin faisant, ils se sont fait un nombre incalculable d'ennemis parmi les partisans de la chanteuse sulfureuse. Plusieurs d'entre eux ont menacé et soutenu publiquement d'entamer poursuites judiciaires au Maroc pour diffamation contre le couple Filali, une fois son retournés au pays. Craignant d'avoir à répondre à d'éventuelles plaintes judiciaires, les Filali ont décidé de ne plus rentrer au Royaume. A ce moment même de leur vie, les Filali n'étaient plus en mesure d'assurer le renouvellement de leur séjour en Chine : Adnane était bénéficiaire d'un visa M (visa business), renouvelable chaque année et lié à son activité commerciale (vente en ligne de téléphones ), selon les sources de barlamane.com. Dounia disposait d'un visa familial dépendant du statut attribué à son mari pour séjourner en Chine. Or, en octobre 2020, Adnane, a été contraint de mettre en veille sa société HKDN limited company, domiciliée à Hong-Kong, après la régression de son commerce en ligne (lié notamment à la pandémie mondiale de la Covid-19) et son incapacité à pouvoir honorer les charges régulières de sa société. C'est principalement pour cette raison et notamment pour contourner une éventuelle expulsion de Chine vers le Maroc, en cas d'un éventuel refus des autorités chinoises de renouveler à Adnane son visa business, que le couple Filali a décidé d'anticiper cette décision potentielle : il dépose alors une demande de protection auprès du HCR à Pékin. A cet effet, il fallait créer de toutes pièces un scénario crédible de statut d'opposants au régime marocain. Le 12 novembre 2020, la mauvaise fiction est réalisée avec l'appui de plusieurs « producteurs » censés être un argument narratif dans le sens du pitch inventé. A partir de cette date, le couple commence par épisodes à s'attaquer crescendo aux institutions marocaines et à la monarchie. Du pain béni pour leurs soutiens intéressés que sont l'escroc Zakaria Moumni, le terroriste Mohamed Hajib, l'ex-journaliste en mal de reconnaissance Ali Lmrabet, et l'avocat déchu Mohamed Ziane. Tous ceux qui ont besoin de « sang nouveau » pour que leur fonds de commerce ne meurt pas. Sachant que le traitement de leur dossier, auprès du HCR nécessiterait au minimum une année, les Filali ont eu tout le temps de monter des vidéos pamphlétaires. Ils ont eu tout le loisir de multiplier durant l'année 2021 la diffusion de leurs contenus contre le Maroc, tout en compilant les articles de la presse marocaine contre eux. Ceci, dans le but d'alimenter leur légende d'opposants persécutés par les autorités marocaines. Après des mois d'attente de la réponse du HCR qui tardait à venir, le couple Filali, s'impatiente. Il décide d'un ultime scénario fantaisiste qui met en scène une tentative d'assassinat par de pseudos agents du Makhzen, avant de plier bagages pour quitter la Chine le 24 juillet 2021 en prétextant que leurs vies étaient menacées. Les « conseillers » ne manquent pas, notamment Zakaria Moumni expert dans l'extorsion et les demandes d'asiles farfelues. Cependant, ce jour-là, à l'aéroport de Shanghai, ils sont retenus par la police des frontières chinoise, pour défaut de présentation d'un papier administratif. Cette interdiction de quitter le territoire va être utilisée par les Filali, avec le soutien de Zakaria Moumni, pour la présenter à leurs « followers » comme une ingérence du Makhzen. Le 29 juillet suivant, le couple se présente une nouvelle fois à l'embarquement sur un vol devant faire une simple escale à Paris. Le lecteur l'aura compris : il avait en fait avec la ferme intention de débarquer à cette ville, pour demander l'asile politique en France. Maintenus pendant 3 jours dans la zone de transit internationale, ils réussissent à obtenir le premier aout 2021, par jugement administratif, l'accès au territoire français, avec l'assistance de l'avocate d'origine algérienne Warda Bouzid. Entre temps, le couple Filali annonce avoir obtenu le 12 aout 2021, la protection du HCR en Chine, qui leur aurait conféré le statut de réfugiés politiques dans ce pays. Ils déposent concomitamment leur demande d'asile politique auprès de l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides). Commencent alors, de la part des services français, des debriefings. Ces derniers interviennent dans le contexte particulièrement hostile au Maroc de la polémique médiatique notamment sur l'affaire Pegasus, qui enfle depuis le 18 juillet 2021. Les Filali apparaissent alors comme une aubaine pour l'état profond français. Ildécide d'exploiter leur dossier en tant que « réponse » aux services marocains accusés sans preuves par les médias, d'avoir espionné plusieurs personnalités politiques françaises, dont le Président Macron. Les différentes sorties des responsables de la société NSO (qui commercialise pegasus) et des autorités israéliennes ont nié dès le départ et à ce jour toute écoute du téléphone de Macron et toute implication du Maroc dans cette affaire des écoutes téléphoniques. Ainsi, l'acharnement médiatique contre le Royaume était clair dès le départ. Cela n'empêchera pas la France d'exploiter la carte des Filali, avec prudence car elle ne devait pas apparaître aux yeux du public comme concomitante à l'affaire Pegasus. Puisque cette affaire-là devait finir par faire pschit, une autre devait être montée. Mais il fallait éviter d'induire l'idée d'une riposte des services français contre leurs homologues marocains. C'est cela qui explique la temporisation à escient jusqu'à janvier 2022. On se pose toutefois la question de savoir si les Filali avaient réellement pris le risque de débarquer en France sans papiers, ou bien le terrain leur a été balisé et ils y étaient attendus avec impatience. Leur maintien trois jours à l'aéroport ne serait qu'une mise en scène flagrante.