L'affaire, qui a secoué le Maroc, avait relancé le débat sur la peine capitale et sur la protection de l'enfance dans les affaires de pédocriminalité. Des sit-in et des pétitions avaient réclamé la peine de mort pour l'assassin d'Adnane, qui a été déféré devant le procureur du roi à Tanger pour «homicide volontaire». La justice marocaine a confirmé, le 5 juillet en cassation, sa condamnation d'un homme de 24 ans à la peine capitale après l'avoir reconnu coupable de viol et de meurtre d'un garçon de 11 ans, une affaire qui avait secoué l'opinion publique nationale, affirment nos sources. Le corps du jeune Adnane a été retrouvé en septembre 2020, cinq jours après sa disparition dans le quartier populaire de Tanger où il vivait. L'enquête a débouché sur l'arrestation d'un homme qui avait envoyé aux parents un message de demande de rançon pour faire croire à un enlèvement. Le criminel, un ouvrier de 24 ans travaillant dans l'immense zone industrielle de la ville portuaire de Tanger, a été identifié et interpellé pour «homicide volontaire sur mineur avec attentat à la pudeur», a annoncé la DGSN, la police nationale. L'homme a été accusé d'avoir emmené le garçon dans l'appartement qu'il louait, de l'avoir violé puis tué avant de l'enterrer à proximité. Ses colocataires ont été condamnés à quatre mois de prison pour «non-dénonciation de crime», avait précisé la MAP. Les appels à exécution ressurgissent quand certaines affaires mobilisent l'opinion publique, comme celle du petit Adnane qui avait suscité un débat national sur la question, avec des pétitions réclamant justice. L'affaire avait aussi relancé le débat sur la protection de l'enfance après une succession des affaires de pédocriminalité. Des ONG ont appelé à renforcer la lutte contre les prédateurs sexuels.