Le Kazakhstan a décrété, mercredi, l'état d'urgence sur tout le pays après des manifestations déclenchées par une hausse du prix du gaz qui ont dégénéré en accrochages, ont rapporté les agences russes. Les agences Interfax, TASS et RIA Novosti ont annoncé cet état d'urgence, citant un communiqué lu sur la télévision kazakhe. Les autorités avaient auparavant coupé l'accès à internet et au réseau de téléphonie mobile dans l'ensemble du pays et décrété l'état d'urgence dans plusieurs villes et régions où ont eu lieu les manifestations : la capitale économique Almaty, la province de Mangystau, et la capitale Nur-Sultan. L'état d'urgence a été étendu à l'ensemble du territoire, a indiqué mercredi soir la télévision d'Etat kazakhe Khabar 24, précisant qu'il serait en vigueur jusqu'au 19 janvier. L'état d'urgence « restreindra la liberté de mouvement, y compris les transports », a indiqué en russe le présentateur de la chaîne, et interdira « les évènements collectifs et les cérémonies familiales liées aux naissances, mariages ou décès ». Les restrictions « ont été introduites en lien avec l'aggravation de la situation, pour assurer la sécurité publique, le rétablissement de la loi et de l'ordre, et la protection des droits et de libertés de citoyens », a-t-il poursuivi. Dans le cadre de l'état d'urgence, sera en vigueur un couvre-feu de 23H00 à 07H00, a-t-il encore précisé. Le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev a accepté mercredi la démission du gouvernement. Un arrêté publié sur le site présidentiel indique que le chef de l'Etat a accepté la démission du gouvernement dirigé par le Premier ministre Askar Mamin, ajoute la même source, expliquant que le vice-Premier ministre Alikhan Smailov assumera le rôle du Premier ministre par intérim jusqu'à la formation d'un nouveau cabinet.