Vendredi dernier, la MAP a lancé sept radios musicales thématiques sur Internet, dans le cadre de ce qu'elle a qualifié de «démarche inédite de diversification de ses produits ». Les 7 nouvelles webradios de la MAP concernent la musique arabe classique, la musique traditionnelle marocaine, la musique andalouse, la musique Amazigh, la musique populaire, la musique de samâa et la musique « de la jeunesse ». Il ressort de cet étrange glissement vers les compétences des pôles radio et télévision publics, que le directeur général de l'agence MAP traduit ses ambitions de hautes fonctions, en gaspillant des fonds publics sur des projets insignifiants, non pertinents, qui outrepassent les compétences de l'agence officielle d'information. Rappelons, à titre indicatif, que le DG de la MAP a dépassé de plusieurs années l'âge légal de la retraite. Pour replacer le sujet dans son cadre, adressons quelques questions à Khalil al Hachemi, sans interférence ni confusion qu'il aime à cultiver, pour répondre des conséquences de ce gaspillage de l'argent public dans des initiatives inconsidérées. * Pourquoi al Hachemi n'a-t-il pas, au préalable, procédé à une évaluation impartiale et pragmatique des projets télévisuels et électroniques qu'il a précédemment initiés et qui n'ont pas été couronnés de succès ? * Pourquoi al Hachemi se lance-t-il, impudemment, dans des spécialisations qui ne relèvent pas des fonctions de l'Agence Maghreb Arabe Presse ? * Comment ce responsable de l'information traitera-t-il de la propriété intellectuelle et artistique de nombreux artistes et chanteurs dont les chansons seront diffusées par ces webradios ? La ponctionnera-t-il des indemnités de ses journalistes déployés sur le territoire national et à l'étranger ? * Pourquoi le responsable susmentionné n'a-t-il pas proposé un nouveau concept pour réorganiser le travail et les tâches de l'agence qui réponde aux besoins des journaux imprimés et électroniques, et des stations de radio privées et publiques, à travers reportages et enquêtes, difficiles à mener pour ces plateformes ? * Où est l'innovation tant attendue dans le domaine de la production d'informations, sachant que l'agence dispose de plusieurs correspondants répartis à travers de nombreux pays de par le monde ? * Que cache l'intensification des efforts d'al Hachemi dans domaines très coûteux tels que l'imprimerie, l'édition d'ouvrages, et la location de sièges pour des stations de radio et de télévision marqués par un bilan misérable ? * Et enfin, comme le conseille l'influenceuse Badria Atallah en langue vernaculaire : « contente toi de faire ton job et arrête de titiller tes collègues, pendant le (peu de) temps qu'il te reste dans la profession ! »