L'ambassadeur du Mexique au Maroc, Mme Mabel Gómez Oliver, a mis en avant, mercredi à Rabat, l'importance de la dynamique distinguée marquant les relations qu'entretient son pays avec le Royaume. Lors d'entretiens avec le président de la Chambre des conseillers, Naama Mayara, la diplomate mexicaine a salué les initiatives qu'entreprend cette institution législative le long de cette période dans le cadre de la campagne onusienne de lutte contre les violences basées sur le genre, en l'occurrence l'organisation d'un colloque à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, indique un communiqué de la Chambre des conseillers. Selon elle, ces initiatives sont porteuses de messages très importants à la communauté internationale sur l'engagement et l'implication du parlement marocain dans les efforts déployés par le Royaume pour le renforcement de son système en matière de droits humains, en particulier les questions liées à la parité. Elle a également souligné l'importance de la coopération parlementaire pour exploiter le grand potentiel dont jouissent les pays, en vue de diversifier les relations économiques, développer les échanges commerciaux et les hisser dans de nombreux domaines, saluant la proposition du président de la Chambre des conseillers quant à la création d'un forum de dialogue parlementaire politique et économique entre les deux pays. Concernant la cause nationale, Mme Gómez Oliver a réitéré le « soutien » du Mexique au processus onusien et à l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour parvenir à une solution pacifique, juste, durable et mutuellement acceptable. Dans le même contexte, M. Mayara a présenté les derniers développements de la question du Sahara marocain et la menace que représente ce conflit artificiel pour la sécurité et la stabilité dans la région, l'atteinte qu'il porte aux opportunités de développement et d'une vie décente aux peuples maghrébins, et les conditions inhumaines des détenus dans les camps de Tindouf qui s'en suivent. A ce titre, il a relevé l'importance de la récente résolution du Conseil de sécurité, pour laquelle le Mexique a voté favorablement en tant que membre non permanent, prorogeant le mandat de la MINURSO. Sur un autre registre, M. Mayara a fait part de sa satisfaction de la dynamique qui rythme les relations singulières liant le Maroc et le Mexique, rappelant dans ce cadre l'importance de la visite historique que SM le Roi Mohammed VI a effectuée à Mexico en 2004, ainsi que les perspectives prometteuses que ce déplacement Royal a ébauchées en lien avec l'élargissement de la coopération bilatérale entre les deux pays amis et la coopération multipartite avec les pays de la région à tous les niveaux. Il a relevé que cela illustre la vision de SM le Roi ainsi que l'orientation du Maroc pour ce qui est de la diversification des relations et des partenariats dans le cadre de la coopération sud-sud. Concernant la coopération parlementaire, M. Mayara a évoqué la dynamique particulière que connaissent les relations du parlement marocain et, naturellement, la Chambre des conseillers, avec les Unions parlementaires régionales en Amérique latine et dans les Caraïbes, évoquant dans ce sens la place et le positionnement dont jouit la deuxième Chambre qui a le statut de membre observateur permanent auprès du Forum des présidents des parlements d'Amérique centrale et des Caraïbes (FOPREL), dont le Mexique assure la présidence pour 2022-2023, en plus de la présidence par la Chambre de la Ligue des Conseils de la Choura, des Sénats et des Conseils similaires d'Afrique et du Monde arabe, chose qui habilite les institutions législatives des deux pays à se constituer en trait d'union et en passerelle solide pour la coopération entre les parlements arabes et africains et leurs homologues en Amérique latine et dans les Caraïbes. Il a ensuite mis en avant la forte volonté de la Chambre des conseillers de renforcer les relations d'amitié et la coopération parlementaire sur l'axe Rabat-Mexico, appelant à ce propos à scruter les moyens de tirer profit de la composition unique et diversifiée de la deuxième Chambre qui regroupe des entités territoriales, professionnelles, entrepreneuriales et syndicales, en vue d'asseoir un dialogue parlementaire, politique et économique entre les deux institutions législatives des deux pays.