Jeune Afrique fait le point sur l'expulsion de Fayçal al-Bahloul militant du polisario, par les autorités espagnoles vers le Maroc, le 16 novembre dernier. Sous le coup de deux mandats d'arrêt émis par la justice marocaine en 2021 Fayçal al-Bahloul a été refoulé par l'Espagne vers le Maroc. À son arrivée à l'aéroport Mohammed-V de Casablanca le 16 novembre 2021, « il a été placé en état d'arrestation et interrogé par la Brigade nationale de la police judiciaire. Il sera présenté devant le Tribunal de première instance d'Aïn Sbaâ, à Casablanca » annonce Jeune Afrique. Originaire de la région de Guelmim, Fayçal al-Bahloul et son père émigrent aux îles Canaries dans les années 90, révèle Jeune afrique. Il y travaillera en tant que serveur, « avant d'être enrôlé par la branche locale du polisario ». Il devient célèbre sur Youtube auprès des indépendantistes radicaux, pour ses vidéos où il se présente en tant qu'imam, et dans lesquelles il « appelle, entre autres, au meurtre de policiers et de civils marocains. Il a également publiquement menacé de mort et d'enlèvement Ali Barrich, un blogueur marocain, qui a décidé de porter plainte contre lui », précise le média panafricain. Ses appels à la violence notamment sur sa page facebook qui bénéficie d'une communauté de 30.000 internautes interpellent les autorités judiciaires marocaines. Leur inquiétude monte d'un cran lorsqu' « au début de l'année, plusieurs consulats marocains ont été la cible d'actes de vandalisme, comme à Den Bosch et Utrecht, aux Pays-Bas, ainsi qu'à Valence, en Espagne, en novembre 2020. Les auteurs de ces actes, proches du polisario, s'en sont notamment pris au drapeau marocain», relate Jeune Afrique. Un juge d'instruction, espagnol, poursuit le media en citant ABC, avait même « exigé sans délai son placement en détention préventive en avril 2021, car selon les enquêteurs locaux, il s'apprêtait à passer de la parole aux actes ». Et ce, d'autant qu'il appelait au meurtre de Marocains « présents sur le sol espagnol », et donc à des attaques terroristes en Espagne. N'étant pas espagnol, al-Bahloul, surnommé « Boukhnouna » sur les réseaux sociaux, est expulsé par les autorités compétentes vers le Maroc, spécifie Jeune Afrique. L'extradition de Fayçal al-Bahloul, conclut le média, « met aussi en exergue le cas de Mohamed Hajib, militant salafiste qui a appelé depuis le territoire allemand à commettre des attaques au Maroc », l'Allemagne ne réagissant toujours pas pour mettre « fin à ces appels en poursuivant l'intéressé en justice ».