Le patient est un homme qui a voyagé au Mozambique et a fait escale en Afrique du Sud, le premier pays à avoir détecté Omicron. Il s'agirait du premier cas identifié en France de ce variant du coronavirus qui se répand à travers le monde. Un cas positif au variant Omicron du coronavirus a été identifié sur l'île de La Réunion, a annoncé, mardi 30 novembre, un chercheur de l'unité mixte de recherche Processus infectieux en milieu insulaire tropical (Pimit). Il s'agirait du premier cas positif identifié en France. Le patient testé positif est «un homme de 53 ans», qui a voyagé au Mozambique et «a fait escale en Afrique du Sud» avant de venir à La Réunion, a précisé le microbiologiste Patrick Mavingui sur les ondes de Réunion la 1ère (groupe France Télévisions). Placé à l'isolement ainsi que son entourage, «l'homme souffre de douleurs musculaires et de fatigue», a déclaré le scientifique. La Pimit a été mobilisée «en urgence» dimanche soir, «pour le séquençage de six tests», a précisé le microbiologiste. Les cinq autres prélèvements sont négatifs. Les autorités sanitaires aux niveaux local et national ont immédiatement été averties, a précisé M. Mavingui. Mardi matin sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a précisé que le patient positif au variant Omicron avait six personnes contacts à risque dans son entourage. Par ailleurs, les résultats de tests d'autres cas suspects sont attendus « dans les prochaines heures ». Un risque de propagation «très élevé» Cette information survient alors que le ministère de la santé a annoncé dimanche qu'il «surveille avec une attention particulière les territoires ultramarins de La Réunion et Mayotte, qui sont en lien direct ou indirect avec [les sept] pays» d'Afrique australe avec lesquels les liaisons aériennes ont été suspendues depuis vendredi. Dimanche, le ministre de la santé, Olivier Véran, avait annoncé que huit cas «possibles» de porteurs du variant Omicron avaient été détectés en France. Le nouveau variant Omicron du coronavirus présente «un risque très élevé» au niveau mondial, a prévenu lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). «Etant donné les mutations qui pourraient conférer un potentiel d'échappement à la réponse immunitaire tout comme possiblement donner un avantage en termes de transmissibilité, la probabilité qu'Omicron se répande au niveau mondial est élevée». Signalée pour la première fois il y a moins d'une semaine à l'OMS en Afrique du Sud, cette nouvelle souche a été depuis identifiée, du Pacifique à l'Europe, en passant par le Canada, amenant une quarantaine de pays à annoncer des restrictions de voyage.