Le nouveau variant du coronavirus, Omicron, continuait lundi à se propager dans le monde entier, avec des premiers cas signalés dans plusieurs pays, suscitant l'inquiétude et des incertitudes, au moment où les Etats membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) entament une réunion pour examiner un traité international permettant de prévenir d'éventuelles prochaines pandémies. Dernier en date, le gouvernement autrichien a annoncé lundi avoir détecté le variant Omicron, dans la région du Tyrol, chez une personne ayant récemment voyagé en Afrique du Sud. Au Portugal, treize cas de Covid-19 identifiés chez les footballeurs du club portugais Belenenses SAD, qui pour cette raison n'avait pas pu aligner suffisamment de joueurs samedi face au Benfica, sont probablement associés au nouveau variant Omicron, a annoncé lundi l'Institut national de santé (Insa). Il s'agit des premiers cas du nouveau variant détectés au Portugal et, selon l'agence publique, un des footballeurs avait récemment voyagé en Afrique du Sud. L'Australie a pour sa part suspendu lundi son projet de réouverture des frontières aux étudiants et aux travailleurs qualifiés, invoquant les incertitudes qui entourent encore la dangerosité et la transmissibilité du variant Omicron. Dimanche, le Canada a annoncé deux cas chez des personnes ayant voyagé récemment au Nigeria et qui ont été placées à l'isolement à Ottawa. D'autres cas ont été également signalés au Danemark, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie, en Belgique et en République Tchèque. Alors que la pandémie a déjà fauché plus de cinq millions de vies dans le monde depuis fin 2019, l'arrivée du variant Omicron a été jugée « préoccupante » par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Identifié en Afrique du Sud, il a poussé de nombreux pays à fermer leurs frontières à l'Afrique australe alors qu'ils venaient parfois à peine de se rouvrir au monde. Entretemps, les Etats membres de l'Organisation mondiale de la santé ont entamé lundi une session extraordinaire de l'Assemblée mondiale de la santé (ASM), consacrée notamment à l'examen « d'un instrument international permettant de mieux se préparer aux futures menaces de pandémie », à un moment où le nouveau variant du coronavirus Omicron se répand sur la planète. « Les Etats membres examineront un seul point lors de la session extraordinaire de l'ASM- la deuxième réunion de ce type- à savoir la nécessité d'une convention, d'un traité ou d'un autre accord international de l'OMS sur la préparation et la riposte aux pandémies (...) en tenant compte du rapport du Groupe de travail sur le renforcement de la préparation et de la réponse de l'OMS aux situations d'urgence sanitaire », précise l'OMS dans un communiqué. L'agence onusienne a indiqué, en outre, que le nouveau variant Omicron du coronavirus présente « un risque très élevé » au niveau mondial. « L'émergence d'Omicron est un autre rappel que le Covid n'en a pas fini avec nous », a affirmé le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en relevant que le monde ne devrait pas avoir besoin « d'un autre rappel à l'ordre ».