Invitée à une émission radiophonique ce dimanche, la candidate à l'élection présidentielle a déploré le silence d'Emmanuel Macron sur les crimes du Front de libération nationale, nœud du régime algérien actuel. «J'aurais aimé que le président évoque les 22 policiers morts, tués par le FLN, la même année, en 1961», a affirmé Valérie Pécresse au micro du Figaro, de RTL et de LCI, dimanche 17 octobre, des propos cités par Le Figaro.fr. Interrogée au sujet du communiqué d'Emmanuel Macron évoquant des «crimes inexcusables pour la République» lors de la manifestation pro-Algérie du 17 octobre 1961, la candidate a déploré que le président français ait occulté les crimes du FLN. «Cela ne rend pas le massacre du 17 octobre 1961 excusable», mais «la mémoire se fonde sur la vérité», rappelle la présidente de la région Ile-de-France. Valérie Pécresse fait ici référence aux attentats commis par le FLN à l'encontre de la police française pour imposer ses conditions au cessez-le-feu. Entre 1958 et 1962, les chiffres du ministère de l'Intérieur font état de 47 tués à Paris, 19 en province et 140 blessés. «Ça ne peut pas être une repentance à sens unique», a conclu la candidate. La Fédération de France du FLN, pour nombre d'historiens, a symétriquement, monopolisé le destin de tous les Algériens, et a occulté la mémoire de bon nombre d'entre eux. L'action des émigrés algériens en France s'en est trouvée négligée. Pour comble d'ironie, le FLN n'a jamais réellement reconnu sa Fédération de France comme une unité combattante alors qu'elle était sans cesse, source de ses financements. Pour les dirigeants du Front, il s'agissait de contrôler l'émigration algérienne et la manne financière qu'elle représentait et ne pas donner trop d'ampleur à l'action de sa Fédération de France.