La France va livrer au Maroc un Algérien, considéré comme le cerveau présumé de l'attentat, le 25 août 1994, à l'hôtel Atlas Asni à Marrakech, dans lequel deux touristes espagnols sont morts. Il s'agit d'Abdellatif Ziad. Trois hommes cagoulés ont tiré et balayé le hall de l'établissement. Selon le journal « Assabah », « les autorités françaises s'apprêtent à expulser Abdellatif Ziad, une taupe du renseignement algérien et principal instigateur ». Cet individu a été condamné par la justice française pour son implication dans cet attentat à huit ans de prison et a ordonné son expulsion du territoire. Les autorités françaises ont déjà informé le régime algérien par courrier de la décision d'expulser Ziad vers le Maroc. La décision, selon le journal, a provoqué un malaise à Alger, qui a voulu « tourner définitivement la page de cet acte terroriste qu'il avait guidé à distance, après avoir servi de base d'entraînement aux terroristes, auxquels il a également fourni des armes, de l'argent et toute la logistique nécessaire ». Elle peut aussi comporter « le risque de lever le voile sur les relations troubles que le régime algérien et ses services secrets ont toujours entretenues avec de petits groupes terroristes, dont certains ont été créés sous la houlette d'Alger ». Elle « pourrait aussi » apporter un éclairage nouveau sur la responsabilité directe de l'Algérie dans certains actes subversifs contre le Maroc et d'autres pays voisins de l'Algérie, par des terroristes. Une responsabilité algérienne que les renseignements marocains et français ont déjà révélé, dans une large mesure, en identifiant tous les Algériens qui avaient participé à l'attentat de Marrakech en 1994′′, selon Le360. Ziad, un ancien membre du mouvement de la jeunesse islamique, s'est enfui du Maroc vers la France, qui l'a expulsé en 1984. Il a voyagé en Libye puis en Algérie, où il a créé un groupe subversif, Plus tard, il s'est infiltré dans le Front islamique du salut. (FIS). « L'expulsion imminente vers le Maroc n'échapperait pas à la mauvaise situation que traversent actuellement les relations franco-algériennes », conclut le journal. À la suite de l'attaque susmentionnée, au cours de laquelle les deux touristes espagnols sont morts, le Maroc a formellement accusé les services secrets algériens d'être à l'origine de l'attaque. Rabat a d'abord expulsé 14 000 citoyens de cette nationalité et les frontières entre les deux pays ont été fermées, rapporte le média espagnol LaRazon.