La police française a informé ce mercredi le Consulat général du Royaume à Orléans de la décision des autorités judiciaires françaises d'expulser le ressortissant marocain Zyad Abdelilah de France vers le Royaume , a appris barlamane.com de source bien informée. Abdelilah Ziyad alias Rachid alias Bachir Abdelmalek alias Irbaiyine Abderrahman, né le 23 mars 1958 à Casablanca, ex-membre du MJIM (Mouvement de la Jeunesse Islamique Marocaine) de Motei Abdelkrim, est considéré comme l'un des principaux artisans de l'attentat d'Atlas Asni en août 1994 à Marrakech. Au terme de sa fuite du Maroc où il était recherché pour appartenance au MJIM, il a rallié la France en 1981. En 1984, il a été expulsé de France pour usage de faux documents. Il s'était alors installé en Libye où Abdelkrim Motei était réfugié. C'est là où il a rallié ses acolytes qui étaient alors parrainés et pris en charge par les services de renseignement libyens. A la faveur de l'embellie des relations entre Kaddafi et le Royaume (suite à l'Accord d'Oujda), il est parti en Algérie au même titre que de nombreux activistes du MJIM qui ont été pris en charge et formés par les services de renseignements (SR) algériens dans le cadre de menées déstabilisatrices contre le Maroc. Abdelilah Ziyad y était considéré comme le coordinateur des opérations militaires du MJIM en Algérie, selon les sources de barlamane.com. Dans ce cadre, un camp avait, à l'époque, été ouvert à Maghnia au profit des activistes du MJIM. Zyad avait même bénéficié d'un logement à Sidi Bellabes que lui avait octroyés les services de renseignement algériens, a appris Barlamane.com. Sur place, une tentative d'introduction d'armes au Maroc dont le cerveau est Zyad avait été organisée. Elle avait été avortée en 1985 par les services marocains au niveau du tracé frontalier dans la région d'Oujda (affaire dite du groupe d'Oujda). En 1986, Zyad Abdelilah est revenu en France (à Carpentras) avec un passeport algérien délivré au nom de Bachir Abdelmalek né le 22 mars 1958 à Maghnia, et où il a obtenu une carte de séjour sous cette identité algérienne. Sur place, il a été manipulé par le Département du renseignement et de la sécurité algérien (DRS) dans le cadre de missions de renseignement visant le Maroc et la communauté algérienne en région parisienne, à Courneuve notamment avec son comparse Abdelilah Salmani. Puis, en 1993, Zyad Abdelilah avait été déployé par les services de renseignement algériens en France pour le suivi des activités du FIS ( Front islamique du Salut) tout en continuant d'opérer pour le compte du MJIM en tant que recruteur des jeunes de la diaspora marocaine dans l'hexagone, a appris barlamane de source bien informée. Après le déclenchement de l'affaire Ighiri Hassan qui s'est traduite par le démantèlement d'une structure islamiste au Royaume dédiée à assurer le soutien logistique aux groupes armées islamistes algériens à partir du Maroc engagés dans une guerre contre le régime militaire algérien, et la conviction des Algériens que c'était un montage des services de renseignement marocains pour occulter un soi-disant soutien massif à la rébellion islamiste dans le pays voisin, les services de renseignement de ce pays, a appris Barlamane.com de source avérée, ont décidé d'organiser une expédition punitive contre le Maroc à travers la mobilisation de près de 35 activistes islamistes recrutés dans la banlieue parisienne dans le cadre d'une série d'attaques terroristes, dont celle ayant visé l'hôtel Atlas Asni à Marrakech. Certains terroristes compromis dans cette opération ont suivi des formations dans la région de Tizi Ouzou, dont les frères El Kentach Mohammed et Abdelmoula. Zyad Abdelilah a été la cheville ouvrière de ce projet terroriste qu'il a mené de concert avec ses acolytes Salman Abdelilah et Abdelkrim Afkira. Suite à la neutralisation des membres de ce réseau entre la France et le Maroc, Zyad avait été condamné en 1997 par la 12e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris à huit années d'emprisonnement et à dix ans d'interdiction de territoire. Il est sorti de prison quatre ans plus tard, en 2001. Son nom est réapparu dans le cadre de l'affaire des kamikazes du Bataclan, vu ses relations avec Omar Ismaïl Mostefaï, 29 ans, né à Courcouronnes (Essonne), dont il avait fait connaissance à la mosquée des Bas-Trévois, à Chartres depuis 2013. À cet effet, il a été placé sous contrôle judiciaire et devait pointer tous les 15 jours au commissariat de Migennes dans les environs d'Auxerre. Pour rappel, Zyad Abdelilah a fait l'objet de 4 mandats au Maroc de 1982 jusqu'à 2010 pour divers motifs : troubles à l'ordre public, attaque à main armée (1994, 2010) avec mention à arrêter.