« On ne peut pas avoir un projet d'avenir pour la France si elle n'assume pas sa part d'africanité », a lancé vendredi le président Emmanuel Macron lors du sommet Afrique-France, soulignant que « près de sept millions de Français sont intimement, familialement liés à l'Afrique ». « Nous avons une dette envers l'Afrique », « un continent qui fascine le monde entier, qui parfois en effraie d'autres », a-t-il ajouté, allusion aux débats sur l'immigration qui marquent les débuts de la campagne présidentielle. Emmanuel Macron a défendu ce « nouveau sommet », où il est le seul chef d'Etat, puisque les dirigeants africains, prévus dans une version initiale du sommet en 2020, n'ont finalement pas été invités. En revanche, l'Arena de Montpellier, dans le sud de la France, accueillait 3000 invités, dont environ 700 jeunes représentants de la société civile africaine. « Notre pays s'est construit dans ce rapport à l'Afrique. Nous avons près de sept millions de Français dont la vie est intimement, familialement, de manière directe, en première ou en deuxième génération, liée à l'Afrique », a insisté Emmanuel Macron. « On ne peut pas avoir une France qui construit son propre roman national si elle n'assume pas sa part d'africanité, si elle ne regarde pas à travers ces pages sombres ou heureuses », a-t-il souligné. « Nous tous dans cette salle, n'avons pas choisi notre histoire et notre géographie ». « Nous sommes les héritiers de tout cela », a-t-il développé, en appelant plutôt à choisir « comment bâtir l'avenir ». « Un pays comme la France a un devoir de répondre aux demandes de la jeunesse africaine », a-t-il encore dit, estimant que ce sommet d'un nouveau type illustre une nouvelle relation entre la France et l'Afrique. Il est fait aussi pour « toutes nos diasporas, les Français et Françaises binationaux qui font vivre cette relation » Le chef de l'Etat prône une autre relation entre la France et l'Afrique mais est régulièrement interpellé sur le passé colonial. « L'Afrique est mariée avec la France, un mariage forcé depuis plus de 500 ans », lui a ainsi lancé une artiste africaine dans la matinée. Ce à quoi le chef de l'Etat a répondu: « si on reste dans le face-à-face ou le dos-à-dos, on n'avancera jamais ». .