Le monde est actuellement confronté à des « niveaux catastrophiques d'insécurité alimentaire aiguë », ont mis en garde, lundi, les agences des Nations Unies, tout en soulignant la nécessité de mobiliser d'urgence près de 6,6 milliards de dollars pour aider 41 millions de personnes menacées par la famine. Pour accroître leur soutien, les Nations Unies ont convoqué lundi un événement de haut niveau, appelant à une action internationale « avant qu'il ne soit trop tard ». Près d'un demi-million de personnes vivent dans des conditions proches de la famine (phase 5 de l'IPC, selon la classification officielle) en Ethiopie, à Madagascar, au Soudan du Sud et au Yémen, indiquent les Nations Unies, qui font état de la même situation au Burkina Faso et au Nigéria. En outre, 41 millions de personnes dans le monde sont confrontées à des niveaux d'insécurité alimentaire d'urgence (IPC 4), ce qui représente une augmentation de 50% en seulement deux ans, a relevé l'organisation multilatérale, ajoutant que des millions d'autres connaissent des niveaux de crise d'insécurité alimentaire aiguë (IPC 3) et courent un risque réel de détérioration rapide. Pour le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, la situation est le résultat « d'un mélange toxique de déclin économique, de changement climatique et de Covid-19 (…) ». Il a également indiqué que le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a été en mesure d'intensifier les opérations humanitaires dans les pays à haut risque, tels que le Soudan du Sud, l'Ethiopie, le Burkina Faso et le Yémen, où l'ONU touche actuellement 10 millions de personnes chaque mois. M. Griffiths a toutefois averti qu'il était temps de redoubler d'efforts et de montrer que le monde pouvait collectivement relever ce défi.