Sur les 23 foyers de famine recensés dans le dernier rapport conjoint de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM), plus de la moitié (14) sont en Afrique, peut-on lire dans un article publié sur le site ONU News. L'Angola, l'Ethiopie, le Kenya, le Madagascar, le Mozambique, le Nigéria, la République centrafricaine (RCA), la République démocratique du Congo (RDC), le Sahel central (Burkina Faso, Mali et Niger), la Sierra Leone et le Libéria, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, et le Tchad figurent sur la liste des 23 foyers de famine qu'ont publié, vendredi, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM). Selon le rapport des deux agences alimentaires onusiennes, l'Ethiopie et Madagascar sont les foyers de famine les plus récents, au niveau d'alerte maximum. « L'Ethiopie est confrontée à une urgence alimentaire dévastatrice liée au conflit en cours dans la région du Tigré, où il reste très difficile d'atteindre les personnes désespérément dans le besoin », informe ONU News. D'après les prévisions, de la FAO et du PAM, environ « 401.000 personnes seront dans une situation catastrophique d'ici septembre, un nombre qui n'a plus été atteint dans un seul pays depuis la famine de 2011 en Somalie ». En ce qui concerne, le sud de Madagascar, « la pire sécheresse qui ait sévi dans le pays en 40 ans combinée à la hausse des prix des denrées alimentaires, aux tempêtes de sable et aux organismes nuisibles qui s'attaquent aux cultures de base va probablement plonger 28.000 personnes dans des conditions de famine d'ici la fin de l'année ». Les deux institutions onusiennes de sécurité alimentaire soulignent dans leur rapport que « ces nouvelles alertes maximales émises pour l'Ethiopie et Madagascar s'ajoutent à celles qui valent pour le Soudan du Sud et le nord du Nigéria, qui restent parmi les foyers d'insécurité alimentaire aiguë les plus préoccupants au monde ». Selon le rapport de la FAO et du PAM, les conflits, les phénomènes météorologiques extrêmes et les chocs économiques resteront probablement les principaux facteurs d'insécurité alimentaire aiguë pour la période s'étendant d'août à novembre 2021.