Après le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, c'est au tour du premier ministre de l'Algérie Abdelmalek Sellal de s'exprimer au sujet de l' annonce par le roi Mohammed VI de réintégrer l'Union Africaine (UA) que le royaume a quittée en 1984 suite à l'admission en son sein de la pseudo « RASD » autoproclamée par les séparatistes du Polisario. Le retrait du front Polisario de l'Union africaine est impossible, et le Maroc est le bienvenu dans cette organisation mais sans conditions préalables, a souligné, ce jeudi 21 juillet, Abdelmalek Sellal, en marge de la clôture de la session parlementaire d'automne du Parlement. Selon le chef du gouvernement algérien, cité par TSA, le statut de l'organisation africaine ne permet pas au Maroc « d'arrêter des conditions pour adhérer à l'UA ». « Il s'agit d'une adhésion et non d'un retour à l'organisation », a précisé M. Sellal, avant de rappeler que le Maroc avait quitté l'Organisation de l'Union africaine et demande aujourd'hui d'intégrer une nouvelle organisation qui est l'Union africaine. Abdelmalek Sellal a refusé de s'étaler sur les relations algéro-marocaines. «Nous n'avons aucun problème avec le peuple marocain, ni avec le Maroc en général. Il y a des dossiers bilatéraux. Si le Maroc veut collaborer, il est le bienvenu », a-t-il dit. Concernant le Front Polisario «notre position est claire elle est en cohésion avec les résolutions onusiennes », a conclu le Premier ministre. « Le Maroc doit se soumettre au pacte constitutif de l'Union africaine s'il souhaite intégrer cette organisation », a affirmé, de son coté, Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères qui s'exprimait, lui aussi, en marge de la clôture de la session de printemps du Parlement. Selon lui, le Maroc « ne peut imposer des conditions » pour un éventuel retour au sein de l'organisation. « La RASD est un membre fondateur de l'organisation et l'intégration de l'UA obéit à des mesures bien précises auxquelles le Maroc doit se soumettre », a-t-il précisé. Invité à commenter la relation entre Alger et Rabat, Ramtane Lamamra s'est contenté de répondre : « Nous avons une relation de proximité avec le Maroc ».