Ce Belgo-Marocain a été arrêté à Melilla en 2008, sur la base d'accusations de trafic d'armes au profit d'un réseau islamiste. Condamné pour terrorisme, il a été liberté en 2020. «À l'unanimité des sept juges qui ont statué sur le cas, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a jugé "irrecevable" la requête d'Ali Aarrass contre la Belgique, introduite en mars 2018, estimant qu'elle était "mal fondée" dans une décision rendue ce jeudi 30 septembre. Ali Aarrass reproche aux autorités belges de ne pas lui avoir apporté la protection consulaire nécessaire contre les risques de mauvais traitements pendant sa détention au Maroc pour terrorisme» écrit TelQuel. La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) auprès de laquelle l'action en justice avait été introduite en 2018, a rejeté la requête, a-t-on précisé. "La Cour note que les autorités belges ne sont pas restées passives ou indifférentes. Au contraire, elles avaient, à plusieurs reprises et notamment sur ordre du président du tribunal de première instance de Bruxelles, entrepris des démarches pour intervenir auprès des autorités marocaines, soit sur une base diplomatique ou pour des raisons humanitaires, afin d'améliorer la situation du demandeur", écrit la CEDH citée par TelQuel Récemment, le salafiste Abdelrazzak Soumah autrefois pilier du groupe terroriste «Moudjahidine» a rejeté les allégations de torture formulées par l'ancien membre du groupe Ali Aarrass, après sa libération l'année dernière à la fin d'une peine de 12 ans de prison. Aarrass avait été emprisonné pour appartenance à une bande criminelle pour le but de préparer et de commettre des actes terroristes, dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public. M. Soumah soutient que loin d'être torturés, Aarrass et ses collègues salafistes ont été bien traités pendant leur détention. Il a déclaré que ses 20 codétenus avaient profité d'un bon traitements. Il a déclaré : «Il n'y a pas lieu de croire à la désinformation qui a circulé, comme l'utilisation de méthodes abouties pour extorquer des aveux. Toutes les enquêtes ont été documentées dans les dossiers de la police, avec tous les détails». Les analystes estiment que les preuves de M. Soumah reflètent le succès de l'approche marocaine dans le traitement des suspects de terrorisme. Pour le chercheur Mohamed Rafiki, il a confirmé que «dans les cas des salafistes dont j'ai été témoin, de nombreux détenus ont utilisé des subterfuges pour faire croire qu'ils avaient été soumis à la torture, évoquant le cas de Bouchetta Charef (un ancien détenu islamiste qui a affirmé qu'il était torturé puis est revenu sur ses allégations). Je savais qu'il n'avait pas été maltraité et quand il est sorti de prison, il a avoué cela.»