Un tueur en série et auteur de plusieurs viols en France, surnommé "le Grêlé", a été identifié, jeudi soir, par les enquêteurs, 35 ans ans après le début des investigations suite au meurtre d'une fillette de 11 ans. L'homme en question a été retrouvé mort, mercredi soir, dans un appartement du Grau-du-Roi, après avoir été convoqué pour un prélèvement ADN dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour « viols sur mineurs de 15 ans », « assassinats », « tentative d'homicide volontaire », « vols avec arme », « usages de fausse qualité » et « enlèvement » et « séquestration sur mineur de 15 ans » en rapport avec l'enquête concernant une série de meurtres et de viols. Trente-cinq ans après le début des investigations, « le Grêlé » a désormais un nom et un visage autre qu'un portrait-robot. Il s'agit de François Verove (59 ans), qui est est soupçonné d'avoir commis cinq crimes entre 1986 et 1994. Il s'agit notamment des assassinats de Cécile Bloch, 11 ans, poignardée et violée en 1986, Gilles Politi, 38 ans, tué en 1987, Irmgard Mueller, 20 ans, tuée en 1987 et de la disparition de Karine Leroy, 19 ans, en 1994. « La comparaison ADN, immédiatement ordonnée par le magistrat instructeur, a établi ce jour une correspondance entre le profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime et celui de l'homme décédé », a confirmé la procureure de la République de Paris Laure Beccuau dans un communiqué jeudi soir. Avant sa mort, "le Grêlé" a laissé une lettre dans laquelle il s'accuse des meurtres, sans donner les noms de ses victimes, évoquant, selon plusieurs médias, « des pulsions passées » mais qu'il s'était « pris en main » et n'aurait « rien fait depuis 1997 ». Selon le parquet de Paris, le quinquagénaire avait été convoqué le 24 septembre dernier, pour une audition le 29 septembre, jour où il a été retrouvé mort. La procureure confirme qu'il s'agit d'un « ancien gendarme, devenu policier et désormais à la retraite ». Selon les médias, quelque 750 gendarmes en poste en région parisienne à l'époque des faits avaient été convoqués ces derniers mois pour des prélèvements ADN pour les comparer avec les traces génétiques prélevées sur les lieux des crimes commis par le tueur en série. Selon les médias, François Verove a quitté la gendarmerie en 1988 pour devenir policier. Il a également été conseiller municipal jusqu'à l'année passée de Prades-le-Lez (Hérault). Le serial killer était marié et avait des enfants et vivait à La Grande-Motte avec son épouse, d'après le quotidien Midi-Libre. « Le Grêlé » avait été affublé de ce surnom après le meurtre de la petite Cécile Bloch en 1986. Le portrait-robot d'un homme avait été dressé et largement diffusé après avoir été aperçu par plusieurs personnes représentant un homme d'environ 1,80 mètre, d'environ 25 ans et aux cheveux châtains et à la peau du visage marquée par des traces d'acné. Il s'agit du plus ancien « cold case » de la Brigade criminelle de la préfecture de police de Paris et d'une énigme finalement résolue.